Nicolas-François-Octave Tassaert

Peut être vente anonyme, Paris Hôtel Drouot, 26 février 1853, p.14, n°79;
Peut être vente D, Paris Hôtel Drouot, 27 mai 1854, n°67, titré Suzanne au bain;
Dans la famille des propriétaires actuels depuis les années 1930.

Peut être, Exposition de Lyon, 1847-1848, titré Suzanne et les vieillards

Peut être, B. Prost, Octave Tassaert, notice sur sa vie et catalogue de son œuvre, Paris 1886, p. 11, n° 61 (La Chaste Suzanne).

The painting is relined. Some scattered old restorations on the surface, particularly in the background and on the edges near the framework.
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Dernier représentant d'une lignée d'artistes originaires d'Anvers, Octave Tassaert est surtout connu pour sa peinture d'un genre dramatique. A cet égard, son œuvre peut être rapprochée de certains sujets de Pierre-Paul Prudhon (1758-1823). Mais, alors que ce dernier est aujourd'hui célèbre pour ses portraits et ses allégories, Tassaert, lui, est renommé pour sa peinture montrant la vie des pauvres gens, leurs misères et leurs drames. Ce qui amena le critique d'art Michelet à considérer cet artiste comme un véritable « Corrège de la souffrance »! Pourtant son œuvre comprend à la fois des scènes quotidiennes, des représentations mystiques ou religieuses, des scènes « paupéristes » ainsi que des sujets plus légers et mythologiques.

Le tableau ici présenté rappelle la formation académique de Tassaert, basée sur l'étude de la peinture d'histoire. La thématique religieuse de Suzanne et les vieillards s'inscrit dans cette tradition picturale. Conformément à l'épisode de l'Ancien Testament, Suzanne y est représentée surprise au bain. Ayant refusé les propositions des deux vieillards, la chaste Suzanne sera accusée d'adultère, avant d'être innocentée par le jeune prophète Daniel.

Si cette toile conserve, de par son sujet, un certain caractère dramatique, elle montre la capacité de Tassaert à adapter sa peinture à des genres divers.  Dans cette oeuvre où les éléments profanes côtoient des références sacrées, la grâce et la beauté sensuelle du personnage féminin confèrent à la scène biblique un charme singulier.

Les informations sur la provenance et l'exposition proviennent du Catalogue de l'oeuvre d'Octave Tassaert (op. cit.). Sans aucune description et sans dimensions, nous ne pouvons pas savoir s'il s'agit de notre tableau. Il est possible que Tassaert ait peint une autre composition sur le thème de la Chaste Suzanne.