

Découvert au début des années 70, l'art des Eket – peuple vivant sur les terres orientales du territoire Ibibio, à la frontière du Nigeria et du Cameroun – témoigne, comme ici, d'une ingéniosité prodigieuse. Selon François Neyt (1979 : 15), les grands masques-panneaux doubles adiaha nyogho (« première fille de l'Ekpo ») constituent l' « une des révolutions les plus inattendues dans les Arts Premiers d'Afrique noire».
Celui-ci compte parmi les plus beaux. Il se distingue en particulier par son décor champlevé - rare - mettant en valeur les motifs elliptiques floraux et la très belle harmonie des couleurs - ocre rouge et jaune avec des rehauts noirs. Il a conservé sur le pourtour les structures en fibres végétales permettant de nouer les deux faces. Ancienne patine d'usage.