Antoine-Ignace Melling

Probablement, Salon de 1808, Paris, n°422, Vue d'une partie de l'intérieur du Harem du Grand seigneur

Cornelis Boschma et Jacques Perot, catalogue de l'exposition Antoine-Ignace Melling, artiste voyageur, musée Carnavalet, Paris, 19 mai-19 juillet 1991, reproduit page 228, n°10

Very good overall condition. Small scratch above the head of one of the seated women in the foreground visible on the picture.
"In response to your inquiry, we are pleased to provide you with a general report of the condition of the property described above. Since we are not professional conservators or restorers, we urge you to consult with a restorer or conservator of your choice who will be better able to provide a detailed, professional report. Prospective buyers should inspect each lot to satisfy themselves as to condition and must understand that any statement made by Sotheby's is merely a subjective, qualified opinion. Prospective buyers should also refer to any Important Notices regarding this sale, which are printed in the Sale Catalogue.
NOTWITHSTANDING THIS REPORT OR ANY DISCUSSIONS CONCERNING A LOT, ALL LOTS ARE OFFERED AND SOLD AS IS" IN ACCORDANCE WITH THE CONDITIONS OF BUSINESS PRINTED IN THE SALE CATALOGUE."

A l'âge de 19 ans, Antoine-Ignace Melling entra dans l'atelier de son oncle, le peintre Joseph Melling, l'un des artistes les plus réputés de Karlsruhe. Sa formation accomplie, il voyagea en Italie, en Egypte, à Smyrne, pour finalement s'installer à Constantinople où il travailla pendant de longues années comme peintre et architecte de la Sultane Hadidgé, soeur de Sélim III.
Pendant son séjour de 18 ans à Constantinople, il devint l'inséparable compagnon de la Sultane qui, en lui donnant cette position, lui permit de pénétrer dans les endroits les plus secrets de la société turque.
Melling s'installa ensuite en France; il ne pouvait choisir un meilleur moment pour apporter ses dessins à Paris. L'Orient jouissait alors d'une grande popularité et la mode des "turqueries" battait son plein. Par la suite, il devint le peintre officiel de Louis XVIII.

Son oeuvre concernant la Turquie est magnifiquement illustrée par Le Voyage pittoresque de Constantinople et des rives du Bosphore d'après les dessins de M. Melling, architecte de l'Empereur Sélim III et dessinateur de la sultane Hadidgé, sa soeur, publié en 1819 à Paris par Treutel et Wurtz; il comprend un volume de textes et un album gr. in-fol. contenant 48 planches gravées par Schroder, Le Rouge, Pillement fils, etc. (cf: Auguste Boppe, les peintres du Bosphore au XVIIIème siècle, éditions ACR, 1989, page 287)

Les deux oeuvres présentées ici sont des projets pour les planches 14 (lot 5) et 12 (lot 6).