Lot 31
  • 31

Albert Marquet

Estimate
100,000 - 150,000 EUR
Log in to view results
bidding is closed

Description

  • LE PORT ET LA DOUANE
  • signé Marquet (en bas à droite)
  • huile sur toile
  • 60 x 81 cm; 23 5/8 x 31 7/8 in.

Provenance

Galerie Pétridès, Paris
Galerie Jean de Ruaz, Paris
Acquis par la famille du propriétaire actuel en 1951

Exhibited

Paris, Galerie Jean de Ruaz, Marquet, 1950, no. 1

Literature

Jean-Claude Martinet & Guy Wildenstein, Marquet, L'Afrique du Nord, Catalogue de l'œuvre peint, Paris, 2001, no. I-278, illustré p. 240.

Condition

The canvas is not lined. Apart from 3 minor dots of retouching in the sky, this work is in very good original condition.
"In response to your inquiry, we are pleased to provide you with a general report of the condition of the property described above. Since we are not professional conservators or restorers, we urge you to consult with a restorer or conservator of your choice who will be better able to provide a detailed, professional report. Prospective buyers should inspect each lot to satisfy themselves as to condition and must understand that any statement made by Sotheby's is merely a subjective, qualified opinion. Prospective buyers should also refer to any Important Notices regarding this sale, which are printed in the Sale Catalogue.
NOTWITHSTANDING THIS REPORT OR ANY DISCUSSIONS CONCERNING A LOT, ALL LOTS ARE OFFERED AND SOLD AS IS" IN ACCORDANCE WITH THE CONDITIONS OF BUSINESS PRINTED IN THE SALE CATALOGUE."

Catalogue Note

signed 'Marquet' (lower right), oil on canvas. Painted in Alger during the winter of 1942-43.

Fig. 1, Marquet dans son atelier à Alger.

Une fois acquis le soutien des marchands parisiens, Vollard, Berthe Weill et Druet, Marquet peut satisfaire son désir de voyager. A Saint-Tropez dès 1905, à Londres en 1907, à Hambourg, à Naples et en Sicile en 1909, en 1914 à Rotterdam, il n'a de cesse d'explorer les villes et les ports de France et d'Europe.

L'année 1920 marque un tournant dans la vie et la carrière de l'artiste. Après une année passée entre Paris et Marseille où sa santé est fragile, Marquet embarque à la recherche d'un climat plus clément comme de nouveaux motifs et sources d'inspiration. "Partir ? [...] Marquet n'y voyait aucune objection, mais où? Il avait travaillé à Menton, à Saint-Tropez, à Agay, à Collioure, à Marseille. Curieux, il cherchait un pays qu'il ne connaissait pas. Le Maroc, il l'avait rapidement vu. Pourquoi pas l'Algérie?" (in Marquet (catalogue d'exposition), Musée de Lodève, Lodève, 1998, p. 40). Le 26 janvier, il arrive à Alger d'où, peu après son arrivée, il écrit à ses amis, Matisse, Jean Puy, à George Besson, son biographe, et leur confie ses impressions. Parmi les lettres de recommandations qui l'accompagnent dans son périple nord-africain, il en est une adressée à celle qui va devenir sa femme en 1923. Avec elle, il découvre la ville, "les petits chemins" qu'elle aime, "qui, à travers ravins et vergers, contournaient et surplombaient Alger" (in Marquet (catalogue d'exposition), Musée de Lodève, Lodève, 1998, p. 40).

Dans cette œuvre de 1942, réalisée peu après la libération de la ville portuaire par les Alliés, Marquet est parvenu à capter l'extraordinaire lumière d'Afrique du Nord que reflète le blanc cru des façades au premier plan et son intensité, magistrale qu'ici et là, des ombres, légères, parsèment. Sur l'eau, d'un bleu turquoise, encadrant les petites embarcations, se détachent les masses sombres et imposantes des cargots et des chalutiers.

Evoquant la fascination de Marquet pour les ports et la mer, François Daulte note que l'artiste avait "une incroyable capacité à ramener le paysage à ses composantes essentielles, séparant les lignes horizontales des lignes verticales. Ces lignes, il savait les agencer de manière à rendre les perspectives et à traduire les dimensions. Il a toujours considéré que la représentation de l'espace devait rester l'élément principal de la composition picturale" (in Marquet (catalogue d'exposition), Knoedler Gallery, New York, 1964, pp. 4-5).

 

As soon as Albert Marquet secured an income, he began to travel, exploring many ports and cities in Western Europe. In 1909, he visited Hamburg and Naples. He also made intermittent travels throughout France and also visited Rotterdam in 1914.

1920 marked a turning point in Marquet's professional and domestic life. Having recovered from a period of poor health the previous year while working in Paris and Marseilles, Marquet embarked in search of a warmer climate as well as new subject matter to inspire him. He traveled in January from Marseilles to Algiers. Shortly after his arrival, he wrote to Matisse, George Besson, his biographer, and others telling them of his new environs. Armed with a letter of introduction, he met Marcelle Martinet, who took the artist on long hikes in and around Algiers. They were subsequently married in 1923.

In the present work Marquet has succeeded in capturing the unrelenting North African light, its intensity punctuated by the minimal presence of shadows. Painterly, gestured brushstrokes punctuate the shimmering turquoise waters and mirror the hulking masses of the freighters and trawlers. It was painted shortly after the liberaration of Algiers by the Allies in early November 1942, and the anti-aircraft installations are visible in the foreground.

In his description of Marquet's fascination with seaports, François Daulte noted that the artist had "an incomparable instinct...to reduce a landscape to its essential factors, separating the horizontal lines from the vertical. These lines he used to depict perspective, and to convey dimension. He always considered that the representation of space remained the principal element in the composition of a painting" (Marquet (exhibition catalogue), Knoedler Gallery, New York, 1964, pp. 4 & 5).