Jean Dubuffet

John Coleman, Illinois (Etats-Unis)
Shaindy Fenton, Fort Worth, Texas (Etats-Unis)
Acquis auprès de celui-ci par le propriétaire actuel

New York, Pace Wildenstein, Dubuffet, studies for a spectacle,1973, no.14

Max Loreau, Catalogue des travaux de Jean Dubuffet: fasc. XXVII, Coucou Bazar, Lausanne, 1976, no. 281, illustré pp. 160-161

The central part (stomach of the figure) has been restored by the Dubuffet Foundation and the metal sheet, which had been lost, has been replaced by the Foundation as originally conceived by the artist. This work is in very good condition.
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polyurethan painting on a metal sheet; the mask and the piece below the chest are made of polyester. Executed between the 16th of January and the 7th of May 1972.

Le cycle de l'Hourloupe, période créatrice féconde de douze ans prend sa source aux dires de l'artiste dans des gribouillages qu'il effectue, durant ses communications téléphoniques, au stylo-bille rouge, sur des petits morceaux de papier, en juillet 1962. De là naissent des dessins semi-automatiques, qu'il barre de rayures rouges et bleues. Découpées, ces composition sont posées sur des fonds noirs acquérant une signification nouvelle. Avec cette nouvelle période, l'artiste s'attaque à la sculpture, qu'il n'avait qu'à peine abordée, notamment avec ses Petites sculptures de la vie précaire, dans les années 50. Prenant appui sur ses découpages, il commence par créer des reliefs, libérant ses objets et figures de la contrainte de la toile. Si ces premiers projets sont des tours et autres masses architecturales, Dubuffet crée également tout un monde de personnages animés dont le Chevalier de Sainte Hourloupe est une illustration. Ce passage à la figure culmine dans la création, le 26 avril 1973 au Guggenheim Museum de New York de Coucou Bazar ou Bal de l'Hourloupe comme l'appelle l'artiste. Dans ce tableau animé, tout l'univers créé par Dubuffet acquiert une existence propre, détachée de son créateur. Univers imaginaire qui prend vie, à l'image de la prodigieuse créativité de l'artiste, qui s'exprime jusque dans le nom même qu'il lui donne: "Ce mot de l'Hourloupe est un nom inventé en fonction de sa consonance. Celle-ci en français, évoque à la fois quelque objet ou personnage de statut féerique et grotesque, et aussi par ailleurs quelque chose de tragiquement grondant et menaçant. Les deux ensemble" (J. Dubuffet, allocution, New York, 1972).

Fig. 1 Jean Dubuffet, rue Labrouste, Paris, octobre 1970 ©Kurt Wyss