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Jean-Joseph-Xavier Bidauld
Description
- Jean-Joseph-Xavier Bidauld
- Paysage classique avec des personnages
- Signé et daté en bas à droite J ph Bidauld 1844
- Huile sur toile
- 65 x 92 cm ; 25 2/3 by 36 1/4 in
Catalogue Note
Formé par son frère aîné Jean-Pierre-Xavier Bidauld, peintre de paysages et de nature-mortes, Jean-Joseph-Xavier Bidauld se passionne dès ses débuts pour le paysage, une passion qu'il conservera jusqu'à la fin de sa vie.
Durant son séjour de 5 ans en Italie (1785-1790), Bidauld multiplie les études prises sur le vif, à la fois nerveuses et détaillées, très finement peintes, prouvant un sens aigu de la lumière et de l'atmosphère. il peint aussi des grands formats qui montrent son adhésion aux principes du paysage néo-classique. A son retour à Paris à la fin de l'année 1790, Bidauld est reconnu comme l'un des meilleurs paysagistes de son temps. Les commandes affluent, venant notamment des Bonaparte qui l'apprécient particulièrement (on peut citer les six Vues du parc de Mortefontaine commandées par Joseph Bonaparte -aujourd'hui non localisées-, les quatre grandes toiles pour le Salon Murat au palais de l'Elysée commandées par la princesse Caroline Murat, ou encore les cinq paysages pour le château de Malmaison commandés par l'impératrice Joséphine).
Sous la Restauration, Bidauld obtient encore des commandes importantes mais son art se démode, les jeunes paysagistes critiquent son attachement au paysage historique, devenu trop classique et sage, et se moquent de son incompréhension à l'égard de la fougue romantique! Pourtant l'un des plus grands paysagistes français, Corot, reconnut le talent de Bidauld et lui rendit hommage: Bidauld!...il fut bien un Maître et parfois des plus exquis. Telle de ses petites toiles est un chef d'oeuvre...Je l'admire, moi, et je le respecte: car je lui dois beaucoup...(cf. catalogue de l'exposition¨Paysages d'Italie, les peintres de plein air, Grand Palais, Paris 3 avril - 9 juillet 2001, page 124)
On voit dans notre tableau que Bidauld est en effet resté fidèle aux principes néo-classiques du paysage historique architecturé, dans lequel s'équilibrent parfaitement les divers éléments: la montagne, les arbres, l'eau, et la ville entourée de remparts. Mais la présence de très nombreux personnages vêtus de draperies colorées donne vie et gaieté à la composition et lui confère un charme incontestable.