Jean-François Raffaëlli

Acquis par le père de l'actuel propriétaire au début des années 1950.

Arsène Alexandre, Jean François Raffaëlli peintre, graveur, sculpteur, Paris, 1909, reproduit p.21 (titré Saint Germain l'Auxerrois)

Very good overall condition; Little rising on the left side along the frame in the sky(visible on the image); Very little scratch on the right of the sculpture at the left in the sky; Three very tiny tears on the upper right part along the frame; Slightly dirty.
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Fillettes se promenant sur la place du Louvre est un  très bel exemple des vues de Paris que Raffaelli peint à partir de 1892. A cette époque en effet, il quitte la banlieue – où, pendant des années, il a vécu et où il a peint les pauvres et les déshérités dans des paysages anémiques -  et s'installe à Paris, rue de Courcelles.

A Paris, il est fasciné par l'activité et le mouvement incessants, par l'effervescence des quartiers, la diversité de la foule qui se promène ou bien se hâte sur les boulevards. L'architecture aussi le séduit, les nouveaux quartiers en construction, ou les monuments anciens du Paris historique. Il aime les grandes places et les larges avenues, qui vont lui permettre de beaux effets de perspective.  Raffaelli, peintre de la vie moderne, va s'attacher à traduire le mouvement et l'animation de Paris.

Pour mieux rendre ses impressions et peindre sur le vif, Raffaelli aménage un atelier dans une grande voiture qu'il promène un peu partout dans Paris et qu'il arrête au gré de son inspiration, quand un motif lui plaît.

Souvent, comme dans Fillettes se promenant sur la place du Louvre, l'architecture, qui structure la composition, occupe l'arrière plan et apparaît entre les feuillages des arbres, tandis que la rue, la place ou le boulevard occupent tout le premier plan.  Dans notre tableau, derrière les arbres et la colonne Morris, nous apercevons sur la droite l'église Saint-Germain-L'auxerrois et sur la gauche l'actuelle mairie du premier arrondissement,  tandis que les personnages principaux,  un charmant groupe de fillettes accompagnées d'une bonne sœur, s'avance vers nous – peut-être vont-elles au musée du Louvre, situé derrière le spectateur - et donnent à la scène une impression de vie et de gaieté caractéristiques des plus jolies scènes parisiennes de Raffaelli.

Cette impression est encore renforcée par la lumière, très importante dans l'œuvre de Raffaelli. Elle baigne d'un éclat printanier Fillettes se promenant sur la place du Louvre, elle illumine le groupe des fillettes aux robes colorées, traversant la place ensoleillée. Le sujet, pris sur le vif, la luminosité et la technique, faite de petites touches légères et vibrantes, irisant l'atmosphère et faisant bouger les personnages, montrent que Raffaelli est resté fidèle aux principes picturaux de l'Impressionnisme.