Gaston Bussière

Salon des Artistes Français, Paris 1894, n°330, sous le titre les Valkyries, illustré au catalogue illustré p.29

Emile Bussière, la vie et l'oeuvre de Gaston Bussière, Paris, 1932, cité p 91 (reproduction d'un dessin identique) 

Good overall condition. Colours slightly pinker and clearer than in the catalogue; Original canvas; Several restorations (patches on the reverse) and several repaints scattered over the surface mainly on the left side. Stretcher not genuine.
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Ce tableau a valu à l'artiste la médaille d'argent au Salon de 1894 et le prix Baschkirtseff.

Elève de Cabanel puis de Puvis de Chavannes, Gaston Bussière expose au Salon de Paris à partir de 1885 et participe aux manifestations de la Rose + Croix en 1893, 1894, 1895.
Avant 1906, passionné par les grands textes épiques et par l'Opéra, surtout Wagner et Berlioz, il peint des oeuvres très poétiques, d'inspiration symboliste, évoquant les héros et héroïnes de l'épopée, de la mythologie, de l'histoire et de la légende: Hercule, Hélène de Troie, Roland, Tristant et Iseult, Brünnhilde, Jeanne d'Arc, Ophélie, Dante, etc...

La scène s'inspire de l'acte II de l'opéra de Richard Wagner La Walkyrie, qui fut joué pour la première fois à Munich en 1870 et présenté au public parisien à l'Opéra le 12 mai 1893. Bussière a certainement assisté à la représentation et s'en est inspiré pour composer notre tableau.
 Brünnhilde est envoyée par son père Wotan, le maître des Dieux, punir Siegmund et Sieglinde, jumeaux incestueux que Wotan a eus d'une mortelle. Brünnhilde les découvre alors qu'ils se reposent après une marche épuisante. Elle s'approche et, touchée par l'amour passionné qu'ils se portent, décide de leur venir en aide, désobéissant ainsi à Wotan. A l'arrière plan on distingue la "chevauchée des Walkyries".
Les tableaux de Bussière inspirés par Brünnhilde sont nombreux. Outre le tableau présenté ici, et plusieurs têtes expressives où il la montre vêtue de son armure, ses longs cheveux blonds recouverts d'un casque, deux grandes compositions sont connues: Les adieux de Wotan, conservé au musée de Mâcon, et le réveil de Brünnhilde, exposé au Salon de 1907.