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Marie-Victoire Lemoine Paris 1754 - 1820
Description
- Marie-Victoire Lemoine
- La PoésieLa Musique
La Poésie signée et datée au milieu à droite Vic.re Lemoine / 1781
La Musique signée et datée au milieu à droite Vic.re Lemoine / 1783?- Huile sur toile
Une paire
Provenance
Galerie Marcus, Paris, 1994.
Exhibited
Literature
J. Baillio, "Vie et oeuvre de Marie Victoire Lemoine (1754-1820)", Gazette des beaux-arts, avril 1996, cat.no.49 et no.50 (localisation actuelle inconnue).
Condition
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Catalogue Note
Marie-Victoire Lemoine s'inscrit dans une tradition de peinture féminine qui prend son envol en France sous l'Ancien Régime et se maintient après la Révolution. On y retrouve entre autres Adélaïde Labille-Guiard, Anne Vallayer-Coster, Marguerite Gérard, Gabrielle Capet et, la plus renommée d'entre toutes, Elisabeth Vigée-Lebrun dont elle fit certainement le portrait dans une imposante composition illustrant l'Atelier d'une femme peintre et son élève (Salon de 1796, New York, Metropolitan Museum of Art).
En effet, Lemoine perfectionna son art auprès de l'académicien François Guillaume Ménageot au début des années 1970 alors que celui-ci occupait une maison appartenant au marchand d'art Jean-Baptiste Lebrun, époux de la célèbre artiste dont l'atelier était tout proche, ce qui nous permet d'établir ici un lien entre les deux femmes.
Elle exposa dans un premier temps au Salon de la Correspondance, puis régulièrement au Salon du Louvre de 1796 à 1814. Elle peignit beaucoup de miniatures et scènes de genre, mais sa préférence allait aux portraits de femmes, de jeunes filles nubiles et d'enfants. Joseph Baillio dit de l'artiste qu'elle est sensible à la grâce, à la préciosité, voire à la naïveté des sujets qu'elle traite. (...) Respectueuse de la netteté des formes, elle a une prédilection pour les harmonies suaves, les valeurs claires, les couleurs délicatement modulées (voir J. Baillio, op.cité, p.143).
Les présentes allégories de la Musique et de la Poésie nous offrent ici une vision de la femme belle et innocente. La transparence des chairs et la poitrine légèrement dévoilée des jeunes muses révèlent avec finesse toute la pureté et la délicatesse du genre féminin. Lemoine semble s'inspirer de Vigée-Lebrun qui avait l'habitude de faire poser ses modèles à regards perdus, ce qui s'oppose à ce que l'on regarde le peintre (voir E. Vigée-Lebrun, Souvenirs, I, 1984, p.39).