Lot 18
  • 18

Antoine Coypel Paris 1661 - 1722

Estimate
10,000 - 15,000 EUR
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Description

  • Antoine Coypel
  • Etude pour la figure d'Enée
  • Sanguine, pierre noire et rehauts de craie blanche sur mise au carreau à la pierre noire

Catalogue Note

Fils de Noël Coypel, Antoine Coypel est reçu à l'Académie Royale en 1681. Il obtient ensuite ses premières commandes officielles avec le décor du pavillon de l'Aurore à Choisy (1685), un ensemble de tableaux religieux pour l'église paroissiale de Versailles (1687) et une suite de tableaux sur l'histoire d'Apollon pour le Trianon (1689). Vers 1690-1692, il prend part à la querelle des rubénistes et poussinistes, comme tenant de la couleur. Il peint vers 1695-1697 une série de tableaux illustrant l'Ancien Testament (Esther, Athalie) qui connaît un grand succès. Coypel travaille à Meudon pour le Grand Dauphin autour de 1700.
Ses grandes décorations sont la galerie d'Enée au Palais-Royal pour son mécène le duc d'Orléans, futur régent, qu'il peint en deux campagnes en 1702-1705, puis après 1714, ainsi que le plafond de la chapelle de Versailles (1709). Il est nommé directeur de l'Académie en 1714 et Premier Peintre du Roi en 1715.
Notre dessin est préparatoire pour l'imposante figure d'Enée que l'on retrouve dans la grande scène centrale de la galerie d'Enée, peinte pour le Régent vers 1716-1717, conservée aujourd'hui au Musée du Louvre (huile sur toile, 3.85 x  7.52 mètres) et représentant La Descente d'Enée aux enfers (Nicolas Garnier, Antoine Coypel 1661-1722, Arthéna, 1989, cat.no.130, fig.426).
Ce thème est assez rarement traité en peinture. Fuyant Carthage, Enée, conduit aux Champs-Elysées par la Sibylle de Cumes Deiphode, rencontre son père Anchise. Celui-ci l'emmène aux bords du Lethé et lui montre les princes romains qui descendent de lui.

Le Département des Arts Graphiques du Musée du Louvre conserve un remarquable ensemble d'études pour les diverses compositions du décor de la galerie d'Enée. Une étude d'ensemble est au Städel Institut de Francfort. Notre dessin, inédit, est un parfait exemple de ces études aux trois crayons de Coypel au moment de la genèse du décor, recherche à la fois de monumentalité et de coloris (voir A. Schnapper, Antoine Coypel : la galerie d'Enée au Palais-Royal, Revue de l'Art, 1969, pp. 32-42).