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à la recherche du temps perdu Paris, Bernard Grasset, 1913--Paris, N.R.F., 1918-1927
Estimate
12,000 - 18,000 EUR
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Description
- Proust, Marcel
- à la recherche du temps perduParis, Bernard Grasset, 1913--Paris, N.R.F., 1918-1927
édition originale. 13 volumes (186 x 118mm pour le tome I et 190 x 138mm). Bien complet du catalogue de l'éditeur au tome I et du feuillet d'errata au tome III.
tirage :
- Du Côté de chez Swann, 1913, exemplaire du tout premier tirage, avec le "E" mal venu à Grasset.
- A l'Ombre des jeunes filles en fleurs, 1918 : exemplaire du tirage courant, avec le dos à la date de 1918.
- Le Côté de Guermantes I, 1920 : exemplaire n° 587, un des 1040 exemplaires sur vélin pur fil Lafuma-Navarre, un des 800 exemplaires réservés aux amis de l'édition originale.
- Le Côté de Guermantes II. Sodome et Gomorrhe I, 1921 : exemplaire n° 590, un des 1040 exemplaires sur vélin pur fil, un des 800 exemplaires réservés aux amis de l'édition originale.
- Sodome et Gomorrhe II-1, 1922, Sodome et Gomorrhe II-2, 1922, Sodome et Gomorrhe II-3, 1922 : exemplaire n°677, un des 890 exemplaires sur vélin pur fil.
- La Prisonnière I, 1923, La Prisonnière II, 1923 : exemplaire n°716, un des 917 exemplaires sur vélin pur fil réservés aux amis de l'édition originale.
- Albertine disparue I, 1925, Albertine disparue II, 1925 : exemplaire n°716, un des 1249 sur vélin pur fil, un des 1200 réservés aux amis de l'édition originale.
- Le Temps retrouvé I, 1927 : exemplaire n°397, un des 1245 sur vélin pur fil, un des 1200 réservés aux amis de l'édition originale.
- Le Temps retrouvé II, 1927 : exemplaire n°497, un des 1245 sur vélin pur fil, un des 1200 réservés aux amis de l'édition originale.
reliure signée de pierre-lucien martin. Demi-maroquin vert à coins, dos à nerfs, tête dorée, couvertures et dos conservés. Exemplaires non rognés.
Rousseurs minimes à la justification et aux dernières pages du tome IV, et à quelques marges des tomes VI et VII.
Timbre humide de la Librairie anglo-française de Londres sur la couverture des Jeunes filles.
pièce jointe : lettre autographe signée de Marcel Proust à Louisa de Mornand. Il vient de la recommander à Robert de Flers, qui lui fixe rendez-vous le lendemain au Figaro : "J'ai tâché de tout expliquer, Favart, Mathurins, pas de figuration, désir de travailler et de vous faire connaître sans perdre de temps etc etc". La lettre commence sur un ton décidé, inhabituel chez Proust, avant de retrouver ses précautions de langages accoutumées : "Comme je suis un être plein de scrupules, j'ai peur que vous n'alliez vous imaginer que le fait qu'il a répondu de vive voix à une lettre prouve qu'il n'est pas merveilleusement disposé. Cette idée serait absurde. C'est moi qui lui ai dit, ayant fait porter la lettre (...) : il n'y a aucune réponse, fais seulement dire de vive voix si cela marche pour lundi." (S.l.n.d., 4 pp. sur un feuillet double in-12 de papier de deuil ; relié en tête du premier volume).
Cette lettre semble inédite.
tirage :
- Du Côté de chez Swann, 1913, exemplaire du tout premier tirage, avec le "E" mal venu à Grasset.
- A l'Ombre des jeunes filles en fleurs, 1918 : exemplaire du tirage courant, avec le dos à la date de 1918.
- Le Côté de Guermantes I, 1920 : exemplaire n° 587, un des 1040 exemplaires sur vélin pur fil Lafuma-Navarre, un des 800 exemplaires réservés aux amis de l'édition originale.
- Le Côté de Guermantes II. Sodome et Gomorrhe I, 1921 : exemplaire n° 590, un des 1040 exemplaires sur vélin pur fil, un des 800 exemplaires réservés aux amis de l'édition originale.
- Sodome et Gomorrhe II-1, 1922, Sodome et Gomorrhe II-2, 1922, Sodome et Gomorrhe II-3, 1922 : exemplaire n°677, un des 890 exemplaires sur vélin pur fil.
- La Prisonnière I, 1923, La Prisonnière II, 1923 : exemplaire n°716, un des 917 exemplaires sur vélin pur fil réservés aux amis de l'édition originale.
- Albertine disparue I, 1925, Albertine disparue II, 1925 : exemplaire n°716, un des 1249 sur vélin pur fil, un des 1200 réservés aux amis de l'édition originale.
- Le Temps retrouvé I, 1927 : exemplaire n°397, un des 1245 sur vélin pur fil, un des 1200 réservés aux amis de l'édition originale.
- Le Temps retrouvé II, 1927 : exemplaire n°497, un des 1245 sur vélin pur fil, un des 1200 réservés aux amis de l'édition originale.
reliure signée de pierre-lucien martin. Demi-maroquin vert à coins, dos à nerfs, tête dorée, couvertures et dos conservés. Exemplaires non rognés.
Rousseurs minimes à la justification et aux dernières pages du tome IV, et à quelques marges des tomes VI et VII.
Timbre humide de la Librairie anglo-française de Londres sur la couverture des Jeunes filles.
pièce jointe : lettre autographe signée de Marcel Proust à Louisa de Mornand. Il vient de la recommander à Robert de Flers, qui lui fixe rendez-vous le lendemain au Figaro : "J'ai tâché de tout expliquer, Favart, Mathurins, pas de figuration, désir de travailler et de vous faire connaître sans perdre de temps etc etc". La lettre commence sur un ton décidé, inhabituel chez Proust, avant de retrouver ses précautions de langages accoutumées : "Comme je suis un être plein de scrupules, j'ai peur que vous n'alliez vous imaginer que le fait qu'il a répondu de vive voix à une lettre prouve qu'il n'est pas merveilleusement disposé. Cette idée serait absurde. C'est moi qui lui ai dit, ayant fait porter la lettre (...) : il n'y a aucune réponse, fais seulement dire de vive voix si cela marche pour lundi." (S.l.n.d., 4 pp. sur un feuillet double in-12 de papier de deuil ; relié en tête du premier volume).
Cette lettre semble inédite.
Provenance
Librairie Simonson.
Literature
Marcel Proust, l'Ecriture et les arts, Bibliothèque nationale.
Catalogue Note
Louise Montaud, dite de Mornand (1884-1963) fit à la scène une carrière modeste, qui n'aurait sans doute guère laissé de souvenir si, à travers son amant Louis d'Albufera, elle n'avait rencontré Proust, à qui la lia une amitié tendre : "[c'était] de la part de Proust, une vive passion nuancée d'affection et de désir, et de la mienne, un attachement qui était plus que de la camaraderie, et qui touchait vraiment mon coeur." Les lettres et vers adressés à elle par Proust - "Son corps, n'en doutez pas, doit tenir la promesse / De ses deux yeux rêveurs, malicieux et doux" - parurent en 1928, en même temps que ceux destinés à Laure Hayman, dans un recueil établi par Georges Andrieux. Elle servit de modèle au personnage de la comédienne Rachel, maîtresse de Saint-Loup.