les amours pastorales de daphnis et chloé [Paris, Quillau], 1718

In-8 (163 x 100 mm).



illustration : frontispice d'après Coypel, 28 figures d'après Philippe d'Orléans, gravées par Audran, et une vignette en tête par Scotin. Y figure la gravure aux petits pieds gravée en 1728 par le comte de Caylus.



tirage : édition limitée à 250 exemplaires



reliure de l'époque attribuable à derome. Maroquin rouge, large dentelle à fond criblé, compartiments quadrilobés en réserve frappés de fers spéciaux : coeurs transpercés, mains d'amour, lyre répétée, dos à nerfs à médaillons en réserve sur fonds criblés ornés des mêmes fers spéciaux, roulette florale intérieure, doublure de soie bleue, tranches dorées.
Une charnière restaurée.

Guyot de Villeneuve (1900, n° 417, selon Raphaël Esmerian)--Raphaël Esmerian (III, 1973, n° 57).

Cohen, 648--Giles Barber, Around the Padeloup and Derome workshops, in Mirjam Foot, Eloquent witnesses, 2004, ill. p. 194.

Exceptionnel exemplaire de l'édition du Régent dans une reliure d'une admirable finesse à dentelle criblée tradutionnellement donnée à A.M. Padeloup, que l'on peut attribuer à Derome le Jeune (voir la reliure de Derome reproduite par Giles Barber in Around the Padeloup and Derome workshops). Cette très jolie dentelle à cartouches ornés d'emblèmes d'amour fut commandée à Derome à plusieurs reprises : un exemplaire de la même édition dans une reliure presque identique était conservé dans la bibliothèque du baron Alexis de Rédé (Sotheby's, 15 décembre 2005, n° 37). Plus anciennement, on trouve un bel exemplaire truffé dans la vente Ganay, 1881, n° 163, donnée à Padeloup. Ainsi que l'exemplaire Guyot de Villeneuve, cité par Cohen, dont Raphaël Esmerian affirme qu'il est le sien, donc celui-ci.

On remarquera la roulette intérieure, plus grossière, sans doute exécutée par un autre artisan ; le décor des plats était on le sait, souvent confié à un doreur plus qualifié. Ici, dos et plats ont été dorés à l'aide des mêmes fers.