Rare statue masculine, groupe Romkum, rivières Keram et Ramu, Papouasie Nouvelle-Guinée

Le personnage adopte une attitude hiératique : debout sur des jambes légèrement arquées, les mains stylisées posées de part et d'autre de l'abdomen. A la géométrie des volumes - les seins signifiés par deux cônes et le nombril par une incision en losange - répond la tête hautement stylisée, sur le modèle des "masques-crochet" : visage humain aux yeux pédonculés inscrit au cœur d'une série de crochets imbriqués et incurvés symétriquement, au sommet duquel est fiché un tenon. Bel équilibre des volumes dans l'espace, accentué par la polychromie.

Collectée au début des années 1960
Ancienne collection Walter Randel, New York
Collection Jolika, Rye, San Francisco

Reproduite dans :
Friede, New Guinea Art. Masterpieces from de Jolika Collection of Marcia and John Friede, 2005 : 153, fig.129 (vol.I), 102, n°129 (vol.II), catalogue de l'exposition, Gallery de Young, Golden Gate Park, San Francisco, octobre 2005

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D'après Friede (2005 : 102), la statuaire des Romkun, implantés près de l'embouchure de la rivière Guam (Moyen Ramu), est extrêmement rare. cf. Goldman (1971) pour un autre exemplaire de style et de dimensions comparables. La fonction de ces statues demeure inconnue. Cependant, elles avaient probablement un lien avec les masques-crochets Romkun, leur tête en constituant la réplique exacte. Ces "masques" ornaient de longs tubes de bambous, instruments sacrés joués pendant les cérémonies.