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Statue de singe porteur de coupe , Baulé, Côte d'Ivoire
Description
- Baulé
- Statue de singe porteur de coupe
- haut. 65 cm
- 25 1/2 in
Provenance
Alain Dufour, Paris
Lucien Van de Velde, Anvers
Catalogue Note
Les statues simiesques porteuses de coupe, couramment appelées «gbèkrè» depuis leur première mention, en 1900, par Maurice Delafosse, appartiennent dans la culture Baulé à l’ensemble des amwin, ou « objets de pouvoir ». Relevant des sociétés initiatiques réservées aux hommes, elles offrent une diversité à la fois fonctionnelle – supports de pratiques prophylactiques, liées à des rites agraires ou encore à une pratique divinatoire nommée mbra (Bouloré in RMN, 2000 : 107 et Vogel, 1999 : 221-230) et iconographique, chaque type étant désigné par un terme spécifique (aboya, mbotumbo, ndyadan, gbèkrè …).
Ici, les traits d’un babouin mâle (mbotumbo) permettent de relier cette statue à un ancien culte réservé aux forgerons Baulé, où chaque statue était individuellement consacrée par un membre âgé de la caste, lui offrant périodiquement des sacrifices. La tradition de la forge ayant disparu chez les Baulé, ces statues ont pu être conservées pour servir occasionnellement dans un contexte différent (Garrard in Barbier, 1993 II : n° 28).
cf. Garrard (idem) pour une statue mbotumbo acquise par Josef Mueller avant 1942 et conservée au musée Barbier-Mueller.