Superbe masque, Lundu/Lwena , Angola

La tête aux proportions majestueuses est dominée par une haute coiffe en chignon, les cheveux ramenés en nattes stylisées, recourbées vers l'arrière de la tête. A la rondeur de la coiffe vue de profil répond le visage au modelé très sensible, les traits structurés par la nervure frontale s'étirant jusqu'à l'extrémité du nez. L'expression est offerte par les petits yeux rapprochés, percés et cernés par les paupières saillantes, et la bouche ouverte, ajourée. La douceur des modelés est accentuée par la finesse des scarifications, ponctuant le visage de cercles et de chevrons parallèles. Patine nuancée, brun rouge, rehaussée de brun sur les lèvres et la coiffe.

Ancienne collection Jey Leff, Pennsylvania
Ancienne collection Armand Arman, New York/Paris

Reproduit et exposé dans:
The Art of Black Africa, 1969 : n° 262, catalogue de l'exposition, Carnegie Institute, Pittsburg, Pennsylvanie, 24 octobre 1969 - 18 janvier 1970
Siroto, African Spirit Images and Identities, 1975 : 67, n° 238, catalogue de l'exposition, Pace Primitive, New York, 24 avril - 29 mai 1976

Ce masque se distingue par la très grande majesté de ses proportions et de son expression.

L'art des Tshokwé, exaltant le pouvoir, a considérablement influencé les peuples voisins. Le masque pwo, représentant chez les Tshokwé l'ancêtre féminin et symbolisant le rôle primordial joué par les femmes dans cette société matrilinéaire, a ainsi été adopté à la fois par les Lwena et les Ovimbundu. Comme pour les sculpteurs Tshokwé, les modèles vivants féminins servaient de source d'inspiration. Leur beauté physique et la représentation des scarifications étaient déterminantes dans le processus de création des masques d'ancêtres féminins.  

cf. Herreman (2002 : 53) pour un masque Lwena de type comparable provenant de la collection Beatrice Riese, Richmond.