Lot 66
  • 66

Goncourt, Edmond et Jules Journal. Mémoires de la vie littéraire. Paris, Charpentier, 1887-1896.

Estimate
25,000 - 30,000 EUR
Log in to view results
bidding is closed

Description

  • Goncourt, Edmond et Jules
  • Journal. Mémoires de la vie littéraire.Paris, Charpentier, 1887-1896.
9 volumes in-12. 185 x 130 mm.



Reliure signée de Maylander. Plein maroquin rouge, large encadrement de 6 filets dorés, dos à nerfs orné de même, large cadre intérieur de maroquin rouge orné de filets dorés, doublure et gardes de soie beige, tranches dorées sur témoins, couverture conservées.
Parfait état.



Édition originale.



Exemplaire de premier tirage, avec la version du « lundi 8 octobre » au IXe volume (p. 254).
Par suite d’une protestation concernant un passage du IXe volume, les éditeurs avaient retiré de la vente les exemplaires possédés par les libraires et le passage incriminé fut modifié. Les exemplaires de tête ont évidemment échappé au carton.




n° 1 des 10 exemplaires de tête sur Japon (avant 50 Hollande).

Provenance

Charles Hayoit (ex-libris, vente Sotheby’s Paris, 1er décembre 2001, n°458).

Literature

Carteret, I, p. 360-- Vicaire, III, pp. 1065-1067.

Catalogue Note

Le Journal, sous-titré Mémoires de la vie littéraire, est la grande oeuvre des frères Goncourt. Cette chronique au style souvent imité de Saint-Simon, qu'ils vénéraient, constitue un document précieux sur la vie littéraire, mais aussi sur l'évolution du marché de l'art et des goûts des collectionneurs. C'est aussi une oeuvre continûment remise en chantier par ses auteurs qui vécurent ainsi quotidiennement l'expérience de l'écriture.
On sait que la disparition de Flaubert laissa Zola, selon ses propres mots, « idiot de chagrin ». Huit mois plus tard, après une visite à son ami Edmond de Goncourt, ce dernier nota dans son journal : « La vie est vraiment bien habilement arrangée pour que personne ne soit heureux. Voici un homme qui remplit le monde de son nom (…) qui a peut-être, de tous les auteurs, fait le plus de bruit de son vivant : eh bien par cet état maladif, par la tendance hypocondriaque de son esprit, il est plus désolé, il est plus noir que le plus déshérité des fruits secs. » Les funérailles de Flaubert, auxquelles assistèrent ensemble Zola et Goncourt, constituent l’un des moments les plus pathétiques du Journal.