[Baudelaire, Charles] [Photographie originale ancienne d’une miniature disparue représentant Baudelaire à l’âge de 12 ou 13 ans, au Collège Royal de Lyon]. 1833-1834.

Épreuve sépia ancienne d’un médaillon peint vers 1833-1834, 52 x 40 mm, montée sur carte imprimée, au centre d’un cartouche ornemental (105 x 63 mm). Initiales imprimées dans l’angle inférieur gauche : « Ch. D. » (probablement les initiales du photographe) et mention imprimée dans l’angle opposée : « déposé ».
Excellent état de conservation, traces d’ancien montage sur onglet au verso.

Charles Asselineau (Vente 1875, n° 12 - le portrait était alors relié dans son exemplaire de Charles Baudelaire – sa vie et son œuvre, par Ch. Asselineau, Lemerre, 1869).
Noilly (Vente 1886, n° 512).
Armand Godoy.

Baudelaire, exposition du Petit Palais (23 novembre 1968 – 17 mars 1969), n° 46.

Ce portrait fut publié la première fois dans l’ouvrage de Félix Gautier, Charles Baudelaire 1821-1867 (Paris, Éditions de la Plume, 1903), pl. III, p. 8.
L’Iconographie, 1896, n° 1, décrivait ainsi ce portrait : « Baudelaire collégien, en buste, presque de face. Photographie, sans indication d’origine ; de format ovale en hauteur (h. 52 mm ; l. 40 mm). – Le poète à 12 ou 13 ans. Les cheveux demi-longs, laissent bien dégagé le front très vaste. De grands yeux ; les lèvres bien arquées et petites, d’un beau relief ; le menton arrondi. Développement caractéristique de la partie supérieure de la face. Le collet de la tunique couvre le cou, jusqu’au menton. Physionomie d’un grand charme, déjà, peut-être, vieille un peu. »
Claude Pichois et François Ruchon, Baudelaire, documents iconographiques, (Pierre Cailler, 1960, p. 19, n° 1).
Jacques Crépet, Le Manuscrit autographe, p. 120.
Album Baudelaire, n° 30, p. 27.

Le médaillon peint à l’époque où Baudelaire avait 12 ou 13 ans a disparu ; il n’en subsiste que sa reproduction en photographie.
On ne connaîtrait qu’une seule autre épreuve en tirage ancien de cette photographie, mais sa localisation actuelle est inconnue.
Claude Pichois et François Ruchon ont précisé dans leur Baudelaire, documents iconographiques (Pierre Cailler, 1960) : « La date empêche de penser que ce soit là une photographie originale ou même un daguerréotype. Il s’agit donc de la photographie ancienne d’un médaillon peint vers 1833-1834 (alors que Charles Baudelaire était élève au Collège royal de Lyon) et actuellement perdu.» Si la description fournie par Pichois et Ruchon correspond bien au présent cliché, en revanche la reproduction dans leur ouvrage semble provenir de l’autre épreuve décrite par l’Iconographie de 1896. En effet leur reproduction montre un portrait qui n’est pas en médaillon mais sur une feuille rectangulaire, le dessin de la tunique légèrement prolongé laissant apparaître un quatrième bouton. C’est la même épreuve qui se trouve reproduite dans le catalogue de l’exposition Baudelaire du Petit Palais (23 novembre 1968 – 17 mars 1969), au n° 46. Le portrait est ainsi légendé : « Paris, archives Maurice Ancelle ». En revanche, la reproduction de l’Album Baudelaire de la Pléiade semble être celle du présent médaillon.