Lot 51
  • 51

Baudelaire, Charles Pauvre Belgique ! [Manuscrit autographe des trois derniers paragraphes] Non daté [vers 1865].

Estimate
18,000 - 22,000 EUR
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Description

  • Baudelaire, Charles
  • Pauvre Belgique ![Manuscrit autographe des trois derniers paragraphes]Non daté [vers 1865].
1 page in-8, 190 x 130 mm, à l’encre noire sur 1 feuillet de papier vélin fin.



« Oui ! vive la Révolution ! toujours ! quand même ! Mais moi je ne suis pas dupe ! je n’ai jamais été dupe ! Je dis : Vive la Révolution ! Comme je dirais : Vive la Destruction ! Vive l’Expiation ! Vive le Châtiment ! Vive la Mort ! Nous avons tous l’esprit républicain dans les veines comme la vérole dans les os. Nous sommes démocrates et syphilisés. »

Literature

Baudelaire, Œuvres complètes, Pléiade, II, pp.961 et 1520 pour le commentaire de Cl. Pichois.

Catalogue Note

Seul l’Argument avait été publié en 1890 et 1903 (éditions respectivement tirées à 10 et 3 exemplaires). La première édition mise dans le commerce de Pauvre Belgique, figure au tome III des Œuvres complètes de Charles Baudelaire chez le même éditeur Lambert, sous la date de 1952.

Les paragraphes figurant sur la note manuscrite avaient échappé au recueil du manuscrit publié par Crépet et Pichois. Cette note fait en effet défaut au recueil de Pauvre Belgique ! dans lequel ont été réunies toutes les feuilles détachées du manuscrit acquis par le vicomte de Lovenjoul. Elle fut publiée la première fois par Eugène Crépet en 1887 dans son Étude biographique précédant les Œuvres posthumes (p. LIII). Elle a été rattachée la première fois à Pauvre Belgique ! dans L’Édition du Centenaire des Œuvres complètes de Baudelaire (Lausanne, La Guilde du Livre, 1967) où elle occupe toute la dernière page. Elle était à l’origine complétée d’un second feuillet comportant quelques lignes antérieures, feuillet appartenant à la collection Louis Clayeux.

Cette note véhémente aux accents pré-nietzschéens et pré-artaudiens réunit en un faisceau poignant tous les contrastes – d’aucuns diraient les « ferments contradictoires » de l’œuvre baudelairienne .