Lot 45
  • 45

[Baudelaire, Charles] Paul Verlaine. [Lettre autographe signée à Léon Deschamps sur la mort de Baudelaire pour la revue "La Plume"]. Paris, le 19 octobre 1890.

Estimate
6,000 - 8,000 EUR
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Description

  • [Baudelaire, Charles]
  • Paul Verlaine.[Lettre autographe signée à Léon Deschamps sur la mort de Baudelaire pour la revue "La Plume"]. Paris, le 19 octobre 1890.
1 page in-8, 177 x 112 mm, à l’encre noire d’une écriture très serrée sur un feuillet de papier vergé anglais. Signée à la fin « Paul Verlaine ». Une dizaine de ratures et corrections.
Trace d’ancien montage sur onglet au verso ; pliure atténuée ; minime déchirure dans le bord supérieur droit. Sinon excellent état.

Catalogue Note

Précieuse et très émouvante lettre publiée en forme de « Tribune libre » dans La Plume du 15 novembre 1890 sous le titre L'Enterrement de Baudelaire. Suscitée par un article de Léon Cladel paru le 15 octobre dans cette même revue, cette lettre fut reprise dans les Œuvres posthumes de Verlaine, publiées par Messein et figure dans ses Œuvres en prose complètes, Bibliothèque de La Pléiade, pp. 732-733. Elle a également été réimprimée dans le petit volume joint ici, intitulé Charles Baudelaire, réunissant différents textes de Verlaine, publié aux éditions Rumeur des Ages en 1995. Verlaine, alors âgé de vingt-trois ans, avait en effet suivi le cortège funèbre de Baudelaire le 2 septembre 1867. Il nota ses premiers souvenirs le 7 septembre suivant dans La France artistique.
L’admiration de Verlaine pour Baudelaire était sans borne. Il fut le véritable initiateur de la première génération poétique issue de l’auteur des Fleurs du Mal, qui eut avec Rimbaud et Mallarmé, ses plus grands successeurs. Verlaine est l’auteur du texte le plus pénétrant sur Baudelaire qui ait été écrit de son vivant, montrant sa profonde originalité, louant tout à la fois « la merveilleuse pureté de son style, son vers brillant, solide et souple, sa puissance et subtile imagination, et par-dessus tout peut-être la sensibilité toujours exquise, profonde souvent, et parfois cruelle dont témoignent ses moindres œuvres… ».