Lot 13
  • 13

Eustache Le Sueur Paris 1616 - 1655

Estimate
100,000 - 120,000 EUR
Log in to view results
bidding is closed

Description

  • Eustache Le Sueur
  • La mise au tombeau
  • Huile sur toile

Literature

A.Mérot, Eustache Le Sueur, Paris, 2000, cité p.482 ;
Catalogue de l'exposition , De Callot à Greuze, Dessins français des XVIIe et XVIIIe siècles des musées de Weimar, Berlin, 2005-2006, cité p.64 sous le cat.10.

Catalogue Note

Jusqu'à sa récente réapparition, le présent tableau semblait perdu. Pendant longtemps, on ne connaissait son existence que par une copie ancienne conservée au musée des Beaux-Arts de Rouen. Alain Mérot mentionne néanmoins sa présence dans une collection allemande dans la notice consacrée au dessin de  composition identique (voir A.Mérot, Eustache Le Sueur, Paris, 2000, n°341 bis, reproduit p.488).
Le Sueur, qui était également un grand dessinateur, a en effet réalisé deux dessins préparatoires comportant une mise au carreaux pour la présente Mise au tombeau, ce qui atteste de l'importance de l'oeuvre peinte. Le premier, étudié par Alain Mérot dans sa monographie, est conservé dans une collection privée. Le second faisait partie des collections du Schlossmuseum de Weimar sous le nom d'Annibal Carrache et a figuré dans l'exposition sur les dessins français des XVIIe et XVIIIe siècles des musées de Weimar, (De Callot à Greuze, Weimar, New York, Paris, 2005-2006, cat.10, reproduit).
Il existe de légères variantes entre les deux dessins et la toile, qui ne permettent pas de dire lequel des deux dessins est antérieur. En effet, si le le corps du Christ semble glisser des bras de Joseph d'Arimathie dans le dessin étudié par Mérot comme dans le tableau, les figures de Saint Jean sont très comparables dans la toile et la version de Weimar. Il est possible de dater les oeuvre sur papier ainsi que le tableau des années 1640-1645.
La composition fut gravée par Etienne Picart, puis par Jacques Lubin en 1686.
Le Sueur, qui fut un des rares peintres français du XVIIe siècle à ne pas effectuer le voyage en Italie, connut une gloire immense de son vivant qui lui valut d'être qualifié de Raphael français. Il fit partie des fondateurs de l'Académie Royale de Peinture et de Sculpture en 1648, quelques années avant son décès prématuré.