De re militari Paris (1532)

In-4° (310 x 204 mm) de 198 ff. sign. a6, A-Z6, Aa-ii6, vélin ivoire à rabats, traces d’attaches, tranches polychromes, boîte de toile (reliure de l’époque).
Première édition publiée en France.
Exemplaire à belles marges, d’un beau tirage, dans sa condition d’époque.



Petits manques de vélin au dos et ff.a5-6 très légèrement tachés.

Baron Joseph Von Lassberg (1770-1855) ; Donaueschingen

Mortimer, French XVIth Century books, II, 535; Fairfax-Murray, Early French Books, II, 560 ; Brun, Le livre illustré en France au XVIe siècle, p. 318 ; Bertrand Gille, Les Ingénieurs de la Renaissance, p. 46

Première édition publiée en France.
La réflexion sur l’art de la guerre s’était répandue en Italie dès la fin de la première moitié du XVe siècle. À Rimini, Sigismond Malatesta demanda à son secrétaire, Roberto Valturio, architecte et ingénieur, de lui composer un traité de technique militaire, publié pour la première fois à Vérone en 1472. Ce texte eut une influence profonde et durable. Léonard de Vinci se procura un exemplaire de l’édition originale.
À l’exception du titre, son ouvrage est très éloigné de celui de Végèce, n’y faisant que très rarement allusion. À la Renaissance, Végèce n’était plus l’unique autorité sur l’art de la guerre, comme il l’avait été pendant un millénaire.
L’illustration en premier tirage comprend 97 figures sur bois dont vingt-deux sont à pleine page. Ce sont des interprétations libres, mais en sens inverse, des bois de la seconde édition, publiée en 1483. Trois d’entre elles portent la marque de Mercure Jollat.
De dimensions variées, ces gravures représentent des catapultes, des béliers, canons, grenades, bombes, bombardes, échelles escamotables, qui étaient les machines d’assaut les plus utilisées, ou des inventions futuristes voire extravagantes, comme le dragon volant ou l’automobile animée par le vent.