Recueil de vues Paris, Langlois (circa 1670)

in-folio oblong (293 x 390 mm), plein veau brun granité, dos à nerfs orné, tranches marbrées (reliure de l’époque).



Intéressant recueil de 253 planches gravées en taille-douce, soit 285 vues.



Illustrations :
- Veües des belles maisons de France [qui sont en réalité des vues de Paris].
20 planches dont un titre, offrant 22 vues et un plan.
- Les Places, ports, fontaines, églises et maisons de Paris.
46 planches dont un titre offrant 43 vues et un plan de jardin.
- Veües de belles maisons des environs de Paris.
30 planches dont un titre, offrant 36 vues de Vincennes, Conflans, Saint-Maur, Saint-Cloud.
- Veües des plus beaux endroits de Versailles.
44 planches dont un titre offrant 37 vues et 8 plans dont un replié. À celles de Versailles s’ajoutent des vues de Clagny et de Marly.
- Veües des belles maisons de France.
54 planches dont un titre offrant 55 vues et 2 plans repliés : Saint-Germain-en-Laye, Sceaux, Choisy, Vaux-le-Vicomte, Fontainebleau…
- Diverses veües de Chantilly.
41 planches dont un titre offrant 60 vues et 3 plans : Chantilly, Liencour, Monceaux, Chaumes, Chambord, Richelieu…
- Veües de Rome et des environs.
18 planches dont un titre offrant 17 vues.



Exemplaire constitué à l’époque, habillé de sa reliure d’origine. Il contient des planches d’un beau tirage, grandes de marges, à l’adresse des Langlois, marque des bonnes épreuves.

Quelques planches ombrées. Reliure restaurée.

Fowler, Architectural collection, n° 245 : pour un recueil de 202 planches seulement ; Berlin Katalog, I, n° 2483; Ernest de Ganay, Bibliographie de l’art des jardins, n° 32 ; Marianne Grivel, Le Commerce de l’estampe à Paris au XVIIe siècle, pp. 147-150.

Vues topographiques et architecturales, elles témoignent des plus beaux édifices français, demeures royales ou princières, ponts, places, fontaines, jardins, bâtiments d’importance qui ont parfois disparu ou ont été défigurés par les travaux, aménagements ou restaurations successifs. On pense notamment à ces demeures “restaurées” par Viollet-le-Duc au point d’être désormais méconnaissables.
Chaque vue est animée au premier plan de personnages : marchands ambulants, cavaliers, duellistes, simples promeneurs, paysans, militaires, saltimbanques, carrosses, chaises à porteurs, etc. Les vues de Paris sont particulièrement belles. Elles restituent les événements de la vie quotidienne sous Louis XIV et offrent des vues fidèles dont on ne peut que souligner l’intérêt et le pittoresque.
Ces suites reviennent à Gabriel Pérelle (1603-1697) et à son fils Adam, son second fils, Nicolas, n’ayant sans doute pas eu une part très importante dans la réalisation de ces planches.
Héritiers de Callot et au croisement des influences flamande et italienne, les Pérelle marquent un moment essentiel de l’histoire du paysage français au XVIIe siècle. “Des artistes aussi représentatifs du courant paysagiste français que les Pérelle subirent également l’influence de la Flandre ; Gabriel Pérelle celle de Pierre Breughel ou de Roland Savery, son fils Adam celle de van Coninxloo” (Marianne Grivel).