Lot 17
  • 17

I dieci libri dell'architettura Venise, Francesco Marcolini (1556)

Estimate
20,000 - 30,000 EUR
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Description

  • Vitruve
  • I dieci libri dell'architettura Venise, Francesco Marcolini (1556)
in-folio (410 x 277 mm) de 151 ff. sign. A8, B6, C7, D-G8, H6, I8, K-L9, M-Q8, R6, S-T8 et V4, demi-maroquin rouge à grains longs, à coins, dos lisse orné à fond étoilé avec attributs de l’architecte, en pied frappé en lettres dorées [Molinos], tranches jaunes (reliure ancienne).
Édition originale de la traduction de Barbaro.
Bel exemplaire, grand de marges, conforme aux caractéristiques mentionnées par Mortimer (cartons aux ff. B3, E8 et F7).



Quelques légères traces de mouillures. Un onglet de renfort a été appliqué au feuillet de titre au moment de la reliure.

Provenance

Ex-libris manuscrit D. Picard (?), daté 1681 ; Molinos (1743-1831).

Literature

Fowler, 407 ; Mortimer, Italian XVIth Century Books, 547 ; Wiebenson, I-21 ; Vagnetti, EII b23 ; Michel Gallet, Les Architectes parisiens du XVIIIe siècle, pp. 368-369 ; Devauchelle, La Reliure en France, II, p. 227.

Catalogue Note

Au milieu du XVIe siècle, la version de Cesarino, publiée en 1521 à Côme, ne répondait plus aux exigences des architectes. Aussi, quelques tentatives de nouvelles traductions furent entreprises, mais ne virent pas le jour; seule celle de Barbaro fut publiée. Ce dernier commença son travail en 1547, avant son ambassade en Angleterre et il le poursuivit après son retour à Venise, en 1551. Pour mener à bien sa tâche, Barbaro profita non seulement des acquis scientifiques de l’époque mais des conseils de Palladio, qui avait une connaissance exacte de l’architecture classique. Vu la qualité de leur travail, très vite reconnue, cette traduction fut consultée tout au long des XVIe et XVIIe siècles, et montra que les seules connaissances d’un philologue ne permettaient plus de donner une interprétation adéquate de l’œuvre de Vitruve.
Élégamment imprimé en caractères romains pour le texte et en italiques pour les commentaires dans lesquels on retrouve les premiers fondements du futur ouvrage de Barbaro, La practicia delle perspective, ce livre s’ouvre sur un très beau frontispice architectural et allégorique, suivi d’un grand bois montrant des architectes et leurs instruments, et de 131 figures dans le texte dont 8 à double page et 15 à pleine page. Six gravures portent des manchettes et 3 des volvelles. Ce cycle iconographique, interprété sur bois par Salviati, l’a été d’après des dessins dont certains sont de Palladio.
Le reste de l’ornementation consiste en une série de grandes lettrines sur fond de villes et d’architecture, ouvrant chacune un des 10 livres. Chaque chapitre débute par une lettrine historiée.
La reliure est attribuable à Courteval, l’un des meilleurs practiciens des premières décades du XIXe siècle, qui a frappé en queue le nom du bibliophile qui lui passa cette commande. Il s’agit de Jacques Molinos (1743-1831), architecte lyonnais, élève de Blondel.
Il réalisa quelques constructions sous Louis XVI à Paris et à Brest en collaboration avec son ami Jacques-Guillaume Legrand, puis fut architecte de la ville de Paris sous l’Empire et la Restauration, période pendant laquelle Molinos fut l’ordonnateur des fêtes et édifia de nombreux bâtiments publics : marché Saint-Honoré, marché Popincourt, Fontaine-Valhubert, la Halle aux vieux linges…
Homme de culture, il avait constitué une belle bibliothèque dont les livres étaient reliés uniformément par Courteval en demi-maroquin de diverses couleurs, avec les attributs de l’architecte et son nom frappé en pied des dos.