View full screen - View 1 of Lot 93. Recueil des pensées. Paris, Le Normant, 1838. Édition originale, publiée sous l'égide de Chateaubriand. Avec un envoi du frère de l'auteur. .

XIXe siècle ─ lots 47 à 144

Joubert, Joseph

Recueil des pensées. Paris, Le Normant, 1838. Édition originale, publiée sous l'égide de Chateaubriand. Avec un envoi du frère de l'auteur.

No reserve

Lot Closed

October 28, 02:33 PM GMT

Estimate

800 - 1,200 EUR

Lot Details

Description

Joubert, Joseph.

Recueil des pensées.

Paris, Le Normant, 1838.


In-8 (224 x 144 mm). Broché, couverture muette de papier bleu. Emboîtage de demi-chagrin noir de l'Atelier Laurenchet.


Chateaubriand éditeur.


Édition originale posthume, tirée à petit nombre (une cinquantaine d'exemplaires), non mise dans le commerce, donnée par François-René de Chateaubriand qui en rédigea la préface.

Elle fut distribuée aux parents et aux proches de Joseph Joubert (1754-1824) qui n'avait rien publié de son vivant, mais qui, depuis 1786, avait jeté quotidiennement sur le papier ses réflexions.


En 1801, Jean de Fontanes ─ futur grand-maître de l'Université réorganisée par Napoléon Ier ─ lui avait présenté Chateaubriand (que Joubert surnommera L'Enchanteur) et Pauline de Beaumont (L'Hirondelle). C'est à Chateaubriand que l'on doit la publication de ces Pensées, que lui confia Mme Joubert après la mort de son mari.

L'admiration et l'amitié de Chateaubriand pour Joseph Joubert fut immense. Dans la journée qui suivit sa mort, le 3 mai 1824, il écrivit au frère de son ami : "Je ne me consolerai jamais !".

 

"Plein de manies et d’originalité, M. Joubert manquera éternellement à ceux qui l’ont connu. […] Profond métaphysicien, sa philosophie, par une élaboration qui lui était propre, devenait peinture ou poésie ; Platon à cœur de La Fontaine, il s’était fait l’idée d’une perfection qui l’empêchait de rien achever. Dans des manuscrits trouvés après sa mort, il dit : Je suis comme une harpe éolienne, qui rend quelques beaux sons et qui n'exécute aucun air" (Mémoires d’outre-tombe, livre XIII).


Envoi autographe du frère cadet de l’auteur, le magistrat Arnaud Joubert, dit Joubert-Laffond :

"Offert à Monsieur Victor

Joinville par mr Joubert

conseiller à la cour de cassation".

 

Le dédicataire de cet exemplaire est probablement le peintre Antoine Victor Edmond Joinville (1801-1849), qui fut notamment chargé par la duchesse de Berry de peindre des vues de Sicile. On connaît de lui un grand nombre de vues d'Italie qu'il exposa régulièrement au Salon de Paris entre 1831 et 1845.

Antoine Victor Edmond Joinville (?) (envoi).

 

Pierre Bergé (ex-libris ; II, 294).

Clouzot, p. 61 ("Très rare et très recherché. Plusieurs pensées n’ont pas été réimprimées dans les éditions suivantes.)