Auction Closed
June 26, 03:37 PM GMT
Estimate
30,000 - 50,000 EUR
Lot Details
Description
Two fragments of millefleurs tapestry, Bruges, circa 1550
in the centre, decorated with country scenes adorned with a coat-of-arms, surrounded by a leather wreath and centered on a cherub's head, surrounded by a millefleurs decoration
(2)
One : Height. 56 ¼ in, width. 35 in, the second : Height. 53 1/2 in, width. 35 1/2 in
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Deux fragments de tapisserie millefleurs, Bruges, vers 1550
au centre des scènes champêtres ornées d’une armoirie, entourées d’une couronne de cuir et centrée d’une tête d’angelots, entourée d’un décor millefleurs
(2)
Une : Haut. 143 cm, larg. 89 cm, la seconde : Haut. 136 cm, larg. 90 cm
Les tapiseries sont illustrées dans Wandtapiten. The Wis-Blondoc, Maastricht, 1993, p. 8-9.
Tapestries of the so-called ‘millefleurs’ type appeared at the end of the Middle Ages, particularly in the Netherlands, and flourished from 1450-1460, lasting until the middle of the 16th century. They featured compositions made up of naturalistic and poetic ornaments accompanied by fantastic and exotic animals. The term millefleur refers more to an ornamental style than to a particular technique for creating and weaving these tapestries.
The oldest documented millefleur tapestry with such an accomplished ornamental motif is the one commissioned by Philip the Good of Burgundy, produced in Brussels around 1466 and now in the Bernisches Museum in Bern, Switzerland.
This type of tapestry flourished again in the second half of the 16th century, particularly in the cities of Ghent, Brussels and Bruges, then the most important and renowned weaving centres.
Numerous Bruges tapestries are listed in the inventories of the period, but only around ten have survived, notably with coats-of-arms, one of the city's specialties. Known examples include fragments with the coats of arms of the Free Bruges, held in the municipal museums of Bruges, two millefleurs with the arms of Paolo Giovio in the Victoria and Albert museum in London and in the collections of the Princes of Liechtenstein in Vaduz.
The depiction of scenes of daily life in our two fragments is inspired by the work of Joachim Patinier, with a calm foreground. The decoration of the arabesques is based on the work of Cornelis Floris, typical of the Flemish Renaissance from 1550 onwards. A rare and soughtwork of art, millefleurs are now kept in some of the world's greatest museums, including the Gobelins in Paris, the Warsaw Museum and the Royal Museums of Brussels.
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Les tapisseries de type dit « millefleurs » apparaissent à la fin du Moyen-Age, notamment aux Pays-Bas, et connaissent leur essor à partir des années 1450-1460 pour perdurer jusqu’au milieu du XVIe siècle. Ces dernières mettent en avant des compositions constituées d’ornements naturalistes et poétiques accompagnés d’animaux fantastiques et exotiques.
Le terme millefleur se réfère plus à un style ornemental qu’à une technique particulière de création et de tissage de ces tapisseries.
La plus ancienne tapisserie millefleurs documentée présentant ce motif ornemental aussi aboutit est celle commandée par Philippe le Bon de Bourgogne, réalisée à Bruxelles vers 1466, et actuellement conservée au Bernisches Museum de Berne, en Suisse.
Ce type de tapisserie connaît un nouvel essor au cours de la seconde moitié du XVIe siècle, notamment dans les villes de Gand, Bruxelles et Bruges, alors centres de tissage les plus importants et reconnus.
De nombreuses tapisseries de Bruges sont répertoriées dans les inventaires de l’époque mais seule une dizaine sont conservées, notamment avec des armoiries, une des spécialités de la ville. Parmi les exemples connus citons des fragments avec les armoiries des Brugeois libres, conservés dans les musées municipaux de Bruges, deux mille-fleurs aux armes de Paolo Giovio au Victoria and Albert museum de Londres et dans les collections des princes de Liechtenstein à Vaduz.
La représentation des scènes de vie quotidienne de nos deux fragments sont inspirés de l’œuvre de Joachim Patinier avec un premier plan calme. Le décor des cuirs et arabesques reprend lui le travail de Cornelis Floris, typique de la Renaissance flamande à partir de 1550. Œuvres rares et recherchées, les millefleurs sont aujourd’hui conservées dans les plus grands musées tel que les Gobelins à Paris, le musée de Varsovie et les musées royaux de Bruxelles.
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