From a vaporous cloud, two mysterious creatures emerge. They face a strange swirling yellow ring. This strange ballet is signed by the Surrealist painter Toyen.

Co-founder of the Czech Surrealist group in 1932, and one of the leading female artists of international Surrealism, Toyen is known for her powerful painting. This enigmatic composition was created in 1960, a period when Toyen insisted more on the sensuality of forms and colors, on their fluidity. Sometimes fast, sometimes frozen, solid or vaporous, these variations create ethereal silhouettes with shimmering subtle colors, distinct from an almost monochrome background.

“By the end of the 1950s and early 1960s Toyen had developed extreme dematerialisation of shape, reaching the very fringes of physical existence. (...) Her inner vision became so far removed from an immediate perception of the world that it was hardly possible to cling to any motif which would contribute to its clarification.‘‘
(Karel Srp, Toyen, Prague, 2000, pp. 239 & 241).

This nocturnal landscape is born of Toyen's inner thoughts. Representation of the unconscious and irrationality, the theme of the night brings these visions closer to the surrealist quest of an intimate "convulsive beauty", wished by André Breton, to whom Toyen was close. The address of the figurehead of surrealism, 42 rue Fontaine, is written on the back of this painting, for a reason still unknown but testifying to their strong connection.

The year 2022 was an important year for the recognition of Toyen's oeuvre with the organization of her first French retrospective at the Museum of Modern Art in Paris. If Toyen's international reputation is certain, her works are still rare on the market and this painting reappears after spending more than 50 years in a private Swiss collection.


Issues d’un nuage vaporeux, émergent deux mystérieuses créatures. Elles font face à un étrange anneau jaune tourbillonnant. Cet étrange ballet est signé Toyen.

Co-fondatrice du groupe surréaliste tchèque en 1932, et l'une des principales femmes artistes du surréalisme international, Toyen s’impose par sa puissante peinture. Cette énigmatique composition, date de 1960, période où Toyen insiste davantage sur la sensualité des formes et des couleurs, sur leur fluidité. Tantôt rapides, tantôt figés, solides ou vaporeux, ces variations créent des silhouettes éthérées aux miroitements de couleurs subtiles qui rompent un fond presque monochrome.

“A la fin des années 1950 et au début des années 1960, Toyen avait développé une dématérialisation extrême de la forme, atteignant les confins de l'existence physique. (...) Sa vision intérieure s'est tellement éloignée d'une perception immédiate du monde qu'il n'était guère possible de s'accrocher à un quelconque motif qui contribuerait à sa clarification”
observe Karel Srp. (in Toyen, Prague, 2000, pp. 239 & 241).

Ce paysage nocturne naît donc des pensées intérieures de Toyen. Représentation de l'inconscient et de l'irrationalité, le thème de la nuit rapproche ces visions des recherches surréalistes d’une "beauté convulsive" intime, souhaitée par André Breton, dont Toyen était proche. L’adresse du père du surréalisme, le 42 rue Fontaine, est d’ailleurs inscrite au dos de ce tableau, pour une raison encore inconnue mais témoignant de leur lien fort.

L’année 2022 fut une année importante dans la reconnaissance de l’art de Toyen avec l’organisation de sa première rétrospective française au Musée d'Art Moderne de Paris. Mais, si la réputation internationale de Toyen est certaine, ses œuvres sont encore rares sur le marché. Ainsi cette œuvre réapparaît après avoir passé plus de 50 ans dans une collection privée suisse.