Pierre-Benoît Marcion, Cabinetmaker, received master status in 1798.
Our salon furniture, commissioned from Pierre-Benoît Marcion—one of the Empire’s leading armchair suppliers—furnishes the grand salon on the ground floor of the Hôtel d’Humières, as detailed in the Marshal’s 1835 death inventory:
“376 un meuble de salon composé de trois canapés, deux bergères, douze fauteuils, douze chaises, trois X, deux tabourets de pieds et un écran de cheminée, une console, trois tables, deux égyptiennes et quatre torchères le tout de bois sculpté et doré couverts d’étoffe de soie brochée en or 4000f”.

From this set, one armchair finds its way to Christie’s London, sold on 18 May, 1995, lot 256, and again on 25 November, 2014, lot 156, while an unstamped table is auctioned at Millon, Paris, on 24 November 2023, lot 295.
Featuring palmettes and rosettes, the decoration of our furniture typifies Marcion’s style; a nearly identical armchair, crafted for Queen Marie-Amélie at the Tuileries Palace, appears in the exhibition Un âge d’or des Arts Décoratifs 1814–1848 (Paris, 1991, p. 289, no. 149). Similarly, the Mobilier National (GMT-1470) preserves a set of seven chairs and an armchair sharing this design.

Édouard-Adolphe-Casimir-Joseph Mortier, Marshal Mortier (1768–1835)
Beginning his military career during the Revolution, Édouard-Adolphe-Casimir-Joseph Mortier caught Napoleon’s attention, who then commissioned him to conquer Hanover. Following this triumph, he rose to Marshal of the Empire in 1804 and fought alongside the Emperor in subsequent campaigns, notably distinguishing himself at the Battle of Friedland in 1807 before being named Duke of Treviso the next year. Already owning a townhouse on Rue du Faubourg Saint-Honoré, he purchased the Hôtel d’Humières on 109 Rue de Lille in 1808, though his prolonged assignments in Spain and Russia prevented him from fully enjoying it. During the Hundred Days, he supported Napoleon but, sidelined by illness, missed the Battle of Waterloo. After maintaining a low profile through the Restoration, he reentered politics under the July Monarchy, where Louis-Philippe appointed him Grand Chancellor of the Legion of Honor and later President of the Council—roles cut short when he fell victim to a Corsican assassin, Fieschi, in a failed attempt on the king’s life in 1835.
Pierre-Benoit Marcion, ébéniste, reçu maître en 1798.
Notre mobilier de salon a été commandé à l’ébéniste Pierre-Benoit Marcion, l’un des principaux fournisseurs de fauteuils de l’Empire. Cet ensemble meublait le grand salon du rez-de-chaussée de l’hôtel d’Humières, qui est décrit dans l’inventaire après décès du maréchal en 1835:
“376 un meuble de salon composé de trois canapés, deux bergères, douze fauteuils, douze chaises, trois X, deux tabourets de pieds et un écran de cheminée, une console, trois tables, deux égyptiennes et quatre torchères le tout de bois sculpté et doré couverts d’étoffe de soie brochée en or 4000f”.

L’un des fauteuils de cet ensemble a été vendu chez Christie’s Londres, le 18 mai 1995, lot 256, puis vente Christie’s Londres, 25 novembre 2014, lot 156. L’une des tables, sans estampille, a été vendue chez Millon, Paris, 24 novembre 2023, lot 295.
Le décor de notre mobilier est typique de la production de Marcion, avec un décor de palmettes et de rosaces, dont un fauteuil très proche en décoration a été réalisé pour le reine Marie-Amélie au palais des Tuileries (expo. "Un âge d'or des Arts Décoratifs 1814-1848", Paris, 1991, p. 289, n° 149). Le mobilier National (GMT-1470) possède également un ensemble de sept chaises et un fauteuil avec le même décor.

Édouard-Adolphe-Casimir-Joseph Mortier, maréchal Mortier, duc de Trévise (1768-1835)
Débutant sa carrière militaire pendant la Révolution, il est remarqué par Napoléon qui le charge de conquérir le Hanovre. Fort de ce succès, il est nommé maréchal d’Empire en 1804 et se bat aux côtés de l’Empereur pendant les campagnes suivantes, se distinguant lors de la bataille de Friedland en 1807. L’année suivante il est titré duc de Trévise. Déjà propriétaire d’un hôtel particulier rue du Faubourg Saint Honoré, il achète en 1808 l’hôtel d’Humières au 109 rue de Lille. Il n’en profite pas car il est envoyé quelques années en Espagne puis en Russie. Lors des Cent-Jours, il rallie l’Empereur mais ne peut prendre part à la bataille de Waterloo à cause d’une maladie. Discret pendant la Restauration, il retrouve une place politique sous la Monarchie de Juillet, nommé Grand Chancelier de la Légion d’Honneur puis président du Conseil par Louis-Philippe. Il est malheureusement tué lors d’une tentative d’attentat opéré par le corse Fieschi contre le roi en 1835.