After several years without producing an heir, Napoleon finds himself compelled to divorce his beloved wife, Joséphine de Beauharnais, to seek a new spouse more capable of providing one. The decree is pronounced on December 15, 1809—a wrenching moment for both, with Napoleon losing "sa bonne étoile," though the former spouses continue to correspond regularly. Joséphine leaves the imperial palaces for her Rueil estate, where she hosts politicians and prominent figures from the arts.

J.-P.-M. Jazet after F.-H. Schopin, Divorce of Empress Josephine, 1851, châteaux de Malmaison et Bois-Préau © GrandPalaisRmn (musée des châteaux de Malmaison et de Bois-Préau) / Gérard Blot

Negotiations to find his new wife begin swiftly, spearheaded by Talleyrand, who also seeks a strong political alliance. By January 1810, the choice narrows to three young women: Maria Augusta, Princess of Saxony; Grand Duchess Anna Pavlovna, the youngest sister of Alexander I; and Archduchess Marie-Louise of Habsburg-Lorraine, Austria. Marie-Antoinette’s grandniece is ultimately selected, and talks commence in February, culminating in the imperial wedding at the Louvre Palace on April 2, 1810.

Our portfolio forms a pair with a smaller one, held at the National Archives (AE II 1336), displayed from June to December 1969 at the Grand Palais during the Napoleon exhibition (no. 475). Originally, both contained all official documents related to the imperial marriage annulment, including testimonies from figures like Talleyrand. Notably, both portfolios bear the same inscription, "Annullation Canonique du Mariage de leurs Majestés l’Empereur et Roi Napoléon et l’Impératrice Reine Joséphine," executed with identical gilding tools and reflecting the period spelling of "annullation" with double "l."

Detail © Sotheby's Paris

These official documents are now preserved in the smaller portfolio at the National Archives. However, not all could fit, particularly Talleyrand’s testimony, written on large sheets too big for the small portfolio, whose dimensions match our larger one. It is highly likely that our portfolio thus held the oversized documents.

This historic portfolio stands as a poignant testament to the turning point in Napoleon’s life between 1809 and 1810. At the height of his reign, he sacrifices his love for Joséphine—who shared in all his triumphs—to secure his dynasty by producing an indisputable heir.


Après plusieurs années sans donner d’héritier, Napoléon se voit contraint de divorcer de son épouse adorée Joséphine de Beauharnais pour trouver une nouvelle épouse plus à même de lui donner un héritier. L’acte est prononcé le 15 décembre 1809. C’est un déchirement pour les deux époux, Napoléon perd ainsi « sa bonne étoile » mais les deux ex-époux continuent de s’écrire régulièrement. Joséphine quitte les palais impériaux pour rejoindre son domaine de Rueil où elle reçoit politiques et personnalités du monde des arts.

J.-P.-M. Jazet d’après F.-H. Schopin, Divorce de l’Impératrice Joséphine, 1851, châteaux de Malmaison et Bois-Préau © GrandPalaisRmn (musée des châteaux de Malmaison et de Bois-Préau) / Gérard Blot

Les tractations pour trouver sa nouvelle épouse sont très vite menées, particulièrement par Talleyrand qui cherche également une alliance politique forte. Dès janvier 1810, le choix se restreint à trois jeunes femmes : Maria Auguste, Princesse de Saxe, la Grande duchesse, Anna Pavlovna, la plus jeune des soeurs d'Alexandre Ier et l'Archiduchesse d'Autriche Marie-Louise de Habsbourg-Lorraine. La petite nièce de Marie-Antoinette est finalement retenue et les pourparlers débutent dès le mois de février pour se terminer par le mariage impérial organisé au palais du Louvre le 2 avril 1810.

Notre portefeuille forme une paire avec un second, plus petit, conservé aux Archives nationales (AE II 1336) présenté de juin à décembre 1969 au Grand Palais lors de l’exposition Napoléon (n° 475). À l’origine, les deux contenaient tous les documents officiels de l’annulation du mariage impérial, dont les témoignages de personnalités, comme celui de Talleyrand. Il est intéressant de constater que les deux portefeuilles portent la même inscription « Annullation Canonique du Mariage de leurs Majestés l’Empereur et Roi Napoléon et l’Impératrice Reine Joséphine » réalisée avec les mêmes fers à dorer mais aussi avec la même orthographe de l’époque pour le mot « annullation » avec deux fois la lettre « l ».

Détail © Sotheby's Paris

Ces documents officiels sont aujourd’hui conservés aux Archives nationales dans le petit portefeuille. Mais tous les documents ne pouvaient y être contenus, notamment le témoignage de Talleyrand écrit sur des grands feuillets, trop grands pour le petit portefeuille, dont les dimensions correspondent au format de notre grand portefeuille. Il est tout à fait probable que notre portefeuille ait ainsi contenu les documents de plus grand format.

Ce portefeuille historique est un témoignage émouvant du tournant que prend la vie de Napoléon entre 1809 et 1810. A l’apogée de son règne, il sacrifie son amour pour Joséphine qui l’accompagna dans tous ses triomphes pour tenter d’imposer sa dynastie en offrant un héritier incontestable.