General Bertrand, Henri-Gatien Bertrand (1773–1844)

Paul Delaroche, Portrait of Henri-Gatien, comte Bertrand, grand maréchal du palais, circa 1840, musée du château de Versailles © GrandPalaisRmn (musée des châteaux de Malmaison et de Bois-Préau) / Franck Raux

Trained as an engineer and a skilled mathematician, Henri-Gatien Bertrand joined the army in 1792 and met General Bonaparte during the Italian campaign of 1797. From then on, he followed him through every campaign, becoming his aide-de-camp in 1805. In 1807, he married Elisabeth-Françoise Dillon, a cousin of Empress Joséphine. After the Empire’s fall in 1814, Bertrand accompanied Napoleon to Elba and during the Hundred Days. Following the defeat at Waterloo, he remained by the Emperor’s side, joining him in exile on Saint Helena with his wife and children. He stayed on the island until Napoleon’s death in 1821, receiving several mementos from the Emperor’s will, which he brought back to France. Pardoned, he became rector of the École Polytechnique and participated in the 1840 Belle Poule expedition with the Prince of Joinville to return Napoleon’s ashes to Paris. He died suddenly in 1844 at age seventy. His descendants later dispersed his collection across at least five sales between 1982 and 2007. His Châteauroux residence also became a museum showcasing Napoleon and Saint Helena relics.

View of Longwood House, taken from the flower garden, circa 1820, BNF © Bibliothèque nationale de France

Martin-Guillaume Biennais (1764–1843)

A tabletier under the Ancien Régime, Martin-Guillaume Biennais capitalized on the Revolution’s abolition of guilds to broaden his craft, notably becoming a goldsmith. He met General Bonaparte, crafting travel kits for him. A loyal patron, Bonaparte—later Consul—granted him exclusive rights to supply tableware, a role he held throughout the Empire. He produced numerous services for Napoleon I and other imperials, including Joséphine, Hortense, Louis, and Jérôme Bonaparte. At the height of his fame, he employed over eighty workers in his Rue Honoré workshop.

The signature on this casket, lacking the “supplier to the Emperor” title, suggests it was made before the 1805 Coronation—likely during the Consulate, a few years earlier. General Bertrand, one of Napoleon’s closest and most loyal companions, likely commissioned this travel casket, a Biennais specialty, from the same supplier as his leader. Under the Consulate, Biennais was still a talented tabletier, only transitioning to silversmithing around 1804.

Among Biennais’s many caskets and kits, notable examples include a mahogany medal cabinet with six drawers, sold at Osenat, Fontainebleau, November 19, 2017, lot 166, and a writing casket bearing the arms of Charles Maurice de Talleyrand-Périgord (1754–1838), sold at Osenat, Fontainebleau, September 16, 2012, lot 42.


Général Bertrand, Henri Gatien Bertrand (1773-1844)

Paul Delaroche, Portrait de Henri-Gatien, comte Bertrand, grand maréchal du palais, vers 1840, musée du château de Versailles © GrandPalaisRmn (musée des châteaux de Malmaison et de Bois-Préau) / Franck Raux

Ingénieur de formation et mathématicien aguerri, Henri-Gatien Bertrand entre dans l’armée en 1792 et rencontre le général Bonaparte lors de la campagne d’Italie en 1797. Il le suit dès lors dans toutes les campagnes, devenant son aide de camp en 1805. Il épouse en 1807 Elisabeth-Françoise Dillon, cousine de l’Impératrice Joséphine. A la chute de l’Empire en 1814, Bertrand suit Napoléon sur l’île d’Elbe et lors des Cent Jours. Après la défaite de Waterloo, il ne quitte pas l’Empereur et le suit lors de son exil sur l’île de Sainte-Hélène avec femme et enfants. Il reste sur l’île jusqu’au décès de l’Empereur en 1821, Napoléon dans son testament lui lègue un certain nombre de souvenirs qu’il rapporte en France. Amnistié il devient recteur de l’école Polytechnique et prend part à l’expédition de La Belle Poule en 1840 avec le prince de Joinville pour rapporter les cendres de l’Empereur à Paris. Il meurt brutalement en 1844 à l’âge de soixante-dix ans. Ses descendants ont par la suite dispersé sa collection au cours d’au moins cinq ventes entre 1982 et 2007. Son hôtel de Châteauroux est également devenu un musée présentant des souvenirs de Napoléon et de Sainte-Hélène.

Vue de la maison de Longwood, prise du jardin fleuriste, vers 1820, BNF © Bibliothèque nationale de France

Martin-Guillaume Biennais (1764-1843)

Tabletier sous l'Ancien Régime, il profite de la fin des corporations, supprimées pendant la Révolution, pour diversifier son activité et devenir notamment orfèvre. Il rencontre le général Bonaparte et réalise des nécessaires de voyage pour lui. Fidèle client, Bonaparte, devenu consul, lui confie l'exclusivité des fournitures de la table, titre qu'il conserve sous l'Empire. Il réalise de nombreux services pour Napoléon Ier, mais également pour le reste de la famille impériale comme Joséphine, Hortense mais aussi Louis et Jérôme Bonaparte. Au fait de sa gloire, il emploie plus de quatre-vingts ouvriers dans son atelier rue Honoré.

La signature sur ce coffret, sans la mention fournisseur de l’Empereur, fait penser que le coffret a été réalisé avant le Sacre de 1805, mais plutôt sous le Consulat, quelques années auparavant.

Le général Bertrand, l’un des plus proches et des plus fidèles de Napoléon, a probablement passé commande d’un coffret de voyage, spécialité de Biennais, utilisant le même fournisseur que son chef. Sous le Consulat Biennais n’est encore qu’un tabletier de talent, il ne devient orfèvre qu’à partir des années 1804.

Parmi les coffres et nécessaires réalisés par Biennais, nous pouvons citer un médailler en acajou à six tiroirs, vente Osenat, Fontainebleau, 19 novembre 2017, lot 166 ou un coffret écritoire aux armes de Charles Maurice de Talleyrand Périgord (1754-1838), vendu chez Osenat, Fontainebleau, le 16 septembre 2012, lot 42.