In 1804, Napoleon, named Emperor, allocated an exceptional budget to prepare for his Coronation, set for December 2 at Notre-Dame cathedral of Paris. With just months to spare, all the First Consul’s suppliers raced to create their finest works. Chevallier, his tailor, fashioned a grand mantle, a smaller mantle, and various garments for the imperial family. Picot, the embroiderer, crafted the grand imperial mantle, edged in gold and studded with bees. Biennais was tasked with restoring Ancien Régime regalia, including the scepter and Hand of Justice. Jewelers like Marguerite and goldsmith Auguste also received commissions.

For his Coronation, Napoleon revived ancient customs to legitimize the ceremony without fully embracing royal codes that might have stirred unease. He enlisted heralds-at-arms to proclaim the Coronation news within the cathedral and at its gates—a role born in the Middle Ages during tournaments. Four heralds shared the duty: Monsieur Sallengros, Monsieur Zimmermann, Monsieur Pascal, and Monsieur Larcher, led by their chief, Monsieur Duverdier. Napoleon employed them as state messengers, delivering laws to the Senate and announcing imperial ceremonies. At the Coronation and later at his second wedding, these heralds distributed gold and silver medallions commemorating the two landmark events.

Jean-Baptiste Isabey and Charles Percier, plate XXXI depicting the costume of the chief heralds, in Le sacre de S.M l’empereur
Napoléon dans l’église métropolitaine de Paris, le XI Frimaire, an XIII © Bibliothèque nationale de France

Each wore a costume designed by Jacques-Louis David and Jean-Baptiste Isabey: a white silk doublet, a purple velvet tabard embroidered with golden eagles on the chest, a white velvet belt, white silk breeches, and purple velvet boots, all accented with gold embroidery. The design survives at the Louvre (REC2 recto). They were also equipped with swords, ordered from Boutet at the Versailles manufactory on 18 Brumaire, Year XIII (November 9, 1804), with the commission still held at the National Archives. The heralds carried batons adorned with velvet and thirty embroidered bees.

Their leader, Michel Duverdier, received a distinct sword featuring thunderbolts on the shuttle, and his baton was topped with an imperial crown dubbed “de Charlemagne.”

Michel Duverdier (1758–after 1830), Napoleon's Chief Herald
A career soldier, Duverdier served successively in the Paris Guard cavalry, the Paris National Guard, and as captain of the 104th Infantry Regiment, before joining the Army of Condé in 1797 and later the foot hussars. In 1804, he was appointed herald-at-arms, and on December 2, he proclaimed: “Le très glorieux et très auguste Empereur Napoléon, Empereur des Français, est couronné et intronisé. Vive l’Empereur” After the Empire’s fall, he backed the Restoration, retaining his herald title until his promotion to King-at-Arms of France in 1826.

Another herald’s sword from the Coronation ceremony sold at Osenat, Fontainebleau, July 6–7, 2019, lot 107, preempted by national museums. A second sold at Osenat on June 14, 2003. A third remains in a private collection.

Other ceremonial batons are held in public collections or have appeared at auction. Marshal Ney’s staff sold at Osenat on May 26, 2024, lot 92; more lavish, it’s clad in midnight-blue velvet with thirty-two embroidered eagles. Marshal MacDonald’s baton is in the Polaillon collection, while Marshal Davout’s, dated 1804, resides at the Hermitage Museum in Saint Petersburg, and Bernadotte’s is in the Swedish royal collections. All share the same design of eagles embroidered on velvet with gold ferrules.


En 1804, Napoléon, nommé Empereur, fait débloquer un budget exceptionnel pour préparer son Sacre prévu en la cathédrale Notre Dame de Paris le 2 décembre. Ainsi tous les fournisseurs du premier consul n’ont que quelques mois pour réaliser les plus belles pièces. Ainsi Chevallier son tailleur fabrique un grand manteau, un petit manteau et différents habits pour la famille impériale. Picot le brodeur réalise le grand manteau impérial bordé d’or et semé d’abeilles. Biennais lui est chargé de restaurer les regalia de l’Ancien Régime tels que le sceptre et la Main de Justice. Reçoivent également des commandes Marguerite le joaillier ou l’orfèvre Auguste.

Napoléon pour son couronnement reprend d'anciennes coutumes pour légitimer cette cérémonie sans reprendre tous les codes de la royauté, ce qui aurait pu être mal perçu. Ainsi l’Empereur décide de faire participer des hérauts d’armes chargés d’annoncer la nouvelle du Sacre dans la cathédrale et à ses portes. Cette fonction, créée au Moyen Age lors des tournois, est ici partagée entre quatre hérauts : Monsieur Sallengros, Monsieur Zimmermann, Monsieur Pascal et Monsieur Larcher. A leur tête le chef des hérauts d’armes, Monsieur Duverdier. Napoléon les utilise en tant que messagers d’Etat, chargés de porter les lois au Sénat et déclamant des annonces lors des grandes cérémonies impériales. Lors du Sacre puis lors du second mariage de l’Empereur, les hérauts distribuent des médaillettes en or et argent commémorant ces deux évènements majeurs.

Jean-Baptiste Isabey et Charles Percier, planche XXXI représentant le costume de chef des hérauts d’armes, dans Le sacre de S.M l’empereur
Napoléon dans l’église métropolitaine de Paris, le XI Frimaire, an XIII © Bibliothèque nationale de France

Chacun est vêtu d’un costume dessiné par Jacques-Louis David et Jean-Baptiste Isabey : pourpoint de soie blanche, cotte d’armes de velours violet brodé d’aigles d’or sur poitrine, ceinturon de velours blanc, culotte de soie blanche et brodequins de velours violet, le tout brodé d’or. Le dessin est aujourd’hui conservé au musée du Louvre (REC2 recto). Ils reçoivent également une épée, commandée à Boutet à la manufacture de Versailles. Cette commande est passée le 18 brumaire an XIII (9 novembre 1804), elle est toujours conservée aux Archives Nationales. Les hérauts reçoivent également un bâton décoré de velours semé de trente abeilles.

Leur chef, Michel Duverdier reçoit, lui, une épée avec une décoration différente notamment avec les foudres sur la navette, tout comme son bâton sommé d’une couronne impériale dite « de Charlemagne ».

Michel Duverdier (1758-ap. 1830), le chef des Hérauts d'armes de Napoléon
Militaire de carrière, il est incorporé successivement à la cavalerie de la garde de Paris, à la garde Nationale de Paris puis capitaine du 104e régiment d’infanterie, pour rejoindre l’armée de Condé en 1797 et les hussards à pied.

En 1804, il est nommé héraut d’armes et c’est lui qui le 2 décembre 1804 proclame « Le très glorieux et très auguste Empereur Napoléon, Empereur des Français, est couronné et intronisé. Vive l’Empereur ».

A la chute de l’Empire, il soutient la Restauration et conserve son titre de héraut d’armes avant d’être promus roi d’armes de France en 1826.

Un autre glaive de héraut d’armes utilisé lors de la cérémonie du Sacre a été vendu chez Osenat, Fontainebleau, les 6-7 juillet 2019, lot 107, préempté par les musées nationaux. Un autre a été également vendu chez Osenat le 14 juin 2003. Un dernier est conservé dans une collection privée.

D’autres bâtons de cérémonie sont conservés dans des collections publiques ou ont été présentés en vente. Ainsi le bâton du maréchal Ney a été vendu chez Osenat le 26 mai 2024, lot 92. De modèle plus précieux, il est recouvert de velours bleu nuit et brodé de trente-deux aigles. Un autre bâton de maréchal, celui de MacDonald, est conservé dans la collection Polaillon. Le bâton du maréchal Davout daté de 1804 est conservé au musée de l’Ermitage à Saint-Pétersbourg et celui de Bernadotte se trouve dans les collections royales suédoises. Ils ont tous ce même décor d’aigles brodés sur du velours avec des viroles en or.