Ceremonial Clothing
The senatus-consulte of May 18, 1804, proclaiming Bonaparte “Emperor of the French” under the name Napoleon I, reinstated the rank of marshal—abolished by the Convention in 1793—for fourteen generals and four senators. An edict outlined the attire for the Emperor, Empress, princes, grand dignitaries of the Empire, and representatives of the people.

Jean-Baptiste Isabey, Etude d’un costume de maréchal d’Empire, 1804, musée du Louvre © GrandPalaisRmn (musée du Louvre) / Thierry Le Mage

Embodying the military and civil power of the new regime, the marshals displayed abundant symbolism wherever they went, marking them as the ornament and glory of the Empire. Modeled after those of the Ancien Régime, their golden batons were clad in national blue velvet strewn with thunderbolt-wielding eagles, either embroidered or attached. The blue coat and waistcoat of the grand uniform were embroidered with a frieze of oak leaves and acorns. Like the grand attire of division generals, this gold embroidery formed a double row at the collar and cuffs, running in a single row along the coat’s front, tails, pockets, and martingale; the marshals also bore single-row embroidery along the sleeves and back, with buttons featuring two crossed batons. The everyday petite tenue coat was less elaborately embroidered.

The ceremonial coat and cape worn by Marshal Ney at the Emperor’s Coronation are the only complete surviving pieces to date. They are also the most significant, distinctly setting the ceremonial attire apart from other marshals’ uniforms through their cut and material choices. Preserved for over two centuries by Ney’s descendants, these items were entrusted to the Musée de l’Armée in 1964—where they were exhibited until 2008—then owned by Ney’s sole direct descendant, Laetitia Ney d’Elchingen, Princess de la Moskowa. This sumptuous garment was auctioned (Binoche et Giquello, June 20, 2012, lot 7, estimate 600 000 / 800 000 €) and jointly preempted by the Musée de l’Armée and the Château de Fontainebleau.

Robert Lefèvre, Nicolas Charles Oudinot, duc de Reggio, maréchal de l'Empire en 1809, 1811, châteaux de Versailles et de Trianon © © GrandPalaisRmn (Château de Versailles)

Marshal Nicolas-Charles Oudinot (1767–1847) served as Masséna’s chief of staff in Italy (1800), participated in all the Empire’s wars, and earned his marshal’s baton for his conduct during the 1809 campaign. Aligning with the Restoration, he became commander-in-chief of the Paris National Guard (October 1815), Grand Chancellor of the Legion of Honor (1839), and Governor of Les Invalides (1842).


Les vêtements de cérémonie
Le sénatus-consulte du 18 mai 1804 proclamant Bonaparte « Empereur des Français » sous le nom de Napoléon Ier mentionne le rétablissement de la dignité de maréchal, abolie par la Convention en 1793, pour quatorze généraux et quatre sénateurs. L’habillement de l’Empereur, de l’Impératrice, des princes et des grands dignitaires de l’Empire ainsi que des représentants du peuple étant prévu par un arrêté.

Caption is : Jean-Baptiste Isabey, Etude d’un costume de maréchal d’Empire, 1804, musée du Louvre © GrandPalaisRmn (musée du Louvre) / Thierry Le Mage

Incarnation de la puissance, militaire et civile du nouveau régime, les maréchaux arborent en tous lieux une abondante symbolique qui les désigne comme l’ornement et la gloire de l’Empire. Reprenant le dessin de ceux de l’Ancien Régime, leur bâton d’or est garni de velours bleu national semé d’aigles fulminantes, brodées ou plaquées. L’habit bleu et la veste du grand uniforme sont brodés d’une frise de feuilles de chêne et de glands. Comme pour la grande tenue des généraux de division, cette broderie d’or forme un double rang au collet et aux parements, et court en un rang simple le long des pans de l’habit et des basques, sur les poches et la martingale ; les maréchaux portent également la broderie sur un rang simple le long des manches et dans le dos ; leurs boutons portent deux bâtons croisés. L’habit de petite tenue, porté au quotidien, est moins richement brodé.

L’habit et la cape de la tenue de cérémonie portée par le maréchal Ney lors du Sacre de l’Empereur sont les seules pièces complètes qui subsistent à ce jour.

Ce sont aussi les plus significatives, puisqu’elles distinguent nettement la tenue de cérémonie par rapport aux autres tenues des maréchaux de l’Empire, par la coupe et le choix des matières. Ces objets ont été conservés pendant plus de deux siècles par les descendants du maréchal. En 1964, lorsque ces pièces furent confiées au musée de l’Armée, qui les exposa jusqu’en 2008, elles étaient la propriété de la seule descendante directe du maréchal : Laetitia Ney d’Elchingen, princesse de la Moskowa.

Ce somptueux vêtement a fait l’objet d’une vente aux enchères (Binoche et Giquello, 20 juin 2012, lot 7, estimation 600 000 / 800 000 €) et a été préempté conjointement par le musée de l’Armée et le château de Fontainebleau.

Robert Lefèvre, Nicolas Charles Oudinot, duc de Reggio, maréchal de l'Empire en 1809, 1811, châteaux de Versailles et de Trianon © © GrandPalaisRmn (Château de Versailles)

Le maréchal Nicolas-Charles Oudinot (1767-1847) a été chef d'état-major de Masséna en Italie (1800), il participa à toutes les guerres de l'Empire et sa conduite lors de la campagne de 1809 lui valut le bâton de maréchal. Rallié à la Restauration, général en chef de la Garde nationale de Paris (octobre 1815), il fut grand chancelier de la Légion d'honneur (1839) et gouverneur des Invalides (1842).