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Fille du fondateur des Editions Arthaud, Diplômée d’Histoire de l’Art et d’Archéologie, Claude Arthaud éprouvera toute sa vie le besoin de sortir des sentiers battus afin de rapporter et transmettre le fruit de ses explorations, avec l’originalité pour philosophie. A 25 ans, lors d’une expédition archéologique de 2 ans avec son futur mari en Amérique Centrale, elle est l’une des premières femmes françaises à vivre au milieu des indiens Jivaro. A la fin des années 50, un second voyage la conduira comme journaliste en République Populaire de Chine et en Mongolie alors que l’accès aux steppes mongoles est interdit aux occidentaux. Elle relate ses voyages et découvertes dans la presse et dans plusieurs ouvrages dont elle est l’autrice. Claude Arthaud lancera également plusieurs collections d’ouvrages tournées vers l’art pictural ; et sera à l’origine des numéros des Instantanées de Paris, auxquels Robert Doisneau participe. Passionnée d’art contemporain, en 67 elle propose à Arman d’illustrer d’un de ses violons, la couverture de son livre les Maisons du Génie, ouvrage regroupant 29 demeures d’écrivains et artistes emblématiques du génie européen. En 1970 dans les Palais du Rêve, un recueil de palais baroques et de demeures insolites, elle consacre un chapitre à la demeure « Le Rêve de l’Oiseau » construit par Niki de Saint Phalle, expérience qui marquera le début d’une longue amitié avec l’artiste.

Claude Arthaud et Andy Warhol au Bal des Fantasmes

Ces deux œuvres littéraires, où se côtoient l'extravagant et le merveilleux, et sa personnalité d’aventurière, à la fois anticonformiste, en quête d’insolite, mais attachée aux traditions, lui vaudront d’être l’amie de nombreux artistes dont elle collectionnera les œuvres. Des années 60 aux années 80, elle est particulièrement proche de Niki de St Phalle, mais aussi de Tinguely, César, Arman, eux aussi à la recherche d’une Nouvelle Réalité. Elle interview et reçoit chez elle les artistes internationaux dont Rauschenberg ou Salvador Dali. Dans son hôtel particulier de la Rue de Grenelle, elle se plait à organiser des soirées Parisiennes, réputées pour leurs ambiances fantasques et décalées, où ses convives, éditeurs, écrivains et artistes étaient invités à donner libre cours à leur créativité, le temps d’une nuit. C’est lors de l’une de ces fêtes à thème, Le bal des Fantasmes, que le père du pop’art Andy Warhol fera une apparition remarquée pour rejoindre ses amis et artistes de l’époque, sa présence sera immortalisé dans L’œil de Vogue.

Claude Arthaud et Niki de Saint Phalle