This ice pail belongs to a dinner and dessert service purchased by Empress Joséphine and delivered to her on 9 March 1810 at the Élysée palace, which Napoléon had made available to his former wife following their divorce in December of the previous year. It is listed in the entries of decorated pieces and glazed earthenware in the Magasin de vente on 31 December 1809 as an entrée and service pour dessert with decoration described as ‘fond vert de chrome bouquets de fleurs, frise d’or’ (Sèvres, Cité de la céramique, Archives, Vu1, fol. 87). The dessert service was composed of 76 assiettes à dessert, 12 compotiers Étrusques sans anses, 4 jattes à pied, 2 sucriers, 2 seaux à glaces, 4 corbeilles Paniers and 2 corbeilles Jasmin; the dinner service is recorded at a cost of 2560 francs, the dessert service at 5680 francs, and the pair of ice pails at 600 francs. Bought directly from the factory, the records indicate that the delivery to the Empress on 9 March 1810 was composed of seventy-two dessert plates instead of seventy-six, and two footed bowls rather than four (Sèvres, Cité de la céramique, Archives, Vente au comptant et à crédit du 1er janvier au 31 décembre 1810, Vy19, fol. 2v and 3; and Vz1, fol. 272v and 273).

In 1812, Joséphine moved to the château de Malmaison, just outside Paris, taking the service with her. She resided at Malmaison until her death in 1814. The service is listed in the inventory taken after her death, as entry 423, by which time, only sixty-four of the original seventy-two plates remained, together with fifteen soup plates, the two ice pails, eight compotiers and various other pieces of form. For the full entry in the inventory see Serge Grandjean, Inventaire après décès de l’Impératice Joséphine à Malmaison, Paris, 1964, pp. 86-87. How the service was disbursed after her death is uncertain.

While subjects with themes related to imperial propaganda dominated decoration on early 19th century services, floral decorative schemes continued to play an important role in the factory’s repertoire, with six specialist flower painters recorded as employed by the factory in 1806. Specimen engravings of roses and other flowers by Pierre-Joseph Redouté, who was employed by Empress Joséphine in 1798, and later became her official artist, may have provided inspiration for the highly naturalistic bouquets and garlands of flowers, on this service. Indeed, she funded several of Redouté’s publications, including Les Liliacées, Jardin de la Malmaison, Descriptions des Plantes Rares Cultivées a Malmaison and Les Roses and these publications no doubt influenced the artists at Sèvres. The same decorative scheme was employed, with only small variations in the gilding pattern, on the service made in 1811-1812, which was presented by Louis XVIII to Edward, Duke of Kent in 1816; see Camille Leprince, Napoléon 1er et La Manufacture de Sèvres: l’Art de la Porcelaine au Service de L’Empire, Paris, 2016, p. 289, no. 185, for details of the Duke of Kent’s service, and p. 279, no. 146, for Joséphine’s service.
Ice pails were an important component of table services made at Sèvres in the early 19th century. They were used to keep ice creams or compotes cool, which were held in the removable inner liner. The campana form of the present lot, designated ‘glacière vase B’ in the factory records, was designed by Alexandre-Théodore Brongniart père in 1802, based an Etruscan form, a modification of a krater vase from the collection of Dominique-Vivant Denon. See Leprince, ibid, pp. 170-171, for a summary of ice pail forms in use at Sevres in the early 19th century.
The present lot appears to be the only surviving example from the pair of ice pails supplied with the service and is among very few extant pieces of form. Today, the château de Malmaison holds only six plates from Josephine’s green-ground service, five were a gift of Honorary Consul and Mrs. Proctor Jones in 1992 (inventory nos. M.M.92.16.1-5); a sixth was acquired by pre-emption by the state, Hôtel Drouot, Beaussant Lefèvre, Paris, 22 June 2021, lot 45. See Odile Nouvel-Kammerer and Anne Dion-Tenenbaum, L'Aigle et le Papillon, Symboles des Pouvoirs sous Napoléon (1800-1815), Musée des Arts Décoratifs, 2 April-5 October 2008, Paris, 2008, ex. cat., cat. no. 219 for one plate from the Proctor Jones gift. Other pieces from the service sold at auction include a footed bowl sold at Bonhams, London, 3 December 2008, lot 370; a plate sold at Christie’s, London, 2 June 2009, lot 116; a plate sold at Bonhams, London, 6 July 2010, lot 288 and another plate sold at Christie’s, New York, 9 October 2013, lot 523. See also Bernard Chevallier, ‘The ‘Joséphine Taste’: Porcelain for her Table’ in Eleanor P. DeLorme, ed., Joséphine and the Arts of the Empire, The Getty Museum, Los Angeles, 2005, pp. 126-128, for a further discussion of the service.
Cette glacière appartient à un grand service de table commandé par l’Impératrice Joséphine, livrée le 9 mars 1810 au palais de l’Elysée, que Napoléon met à sa disposition après leur divorce en décembre 1809.
Elle est répertoriée dans les entrées des pièces décorées et émaillées dans le Magasin de vente le 31 décembre 1809 comme une entrée et service pour dessert avec la décoration suivante ‘fond vert de chrome bouquets de fleurs, frise d’or’ (Sèvres, Cité de la céramique, Archives, Vu1, fol. 87). Le service à dessert est composé de soixante-seize assiettes à dessert, douze compotiers Étrusques sans anses, quatre jattes à pied, deux sucriers, deux seaux à glaces, quatre corbeilles Paniers and deux corbeilles Jasmin; le service de table a coûté à lui seul 2560 francs, le service à dessert 5680 francs, et la paire de glacières à 600 francs. Acheté directement à la manufacture, le service est livré à l’Impératrice douairière le 9 mars 1810 avec soixante-douze assiette au lieu de soixante-seize et deux coupes sur piédouche au lieu de quatre (Sèvres, Cité de la céramique, Archives, Vente au comptant et à crédit du 1er janvier au 31 décembre 1810, Vy19, fol. 2v et 3; et Vz1, fol. 272v and 273).

En 1812, Joséphine déménage au château de la Malmaison et emporte le service avec elle. Elle réside dans ce château jusqu’à sa mort en 1814. Le service est répertorié dans son inventaire après décès, numéro 423, avec seulement soixante-quatre des soixante-douze assiettes, quinze assiettes à soupe, les deux glacières, huit compotiers et d'autres pièces de forme. Pour une description du service voir, Serge Grandjean, Inventaire après décès de l’Impératice Joséphine à Malmaison, Paris, 1964, pp. 86-87. Le destin de ce service après le décès de Joséphine est pour l'instant inconnu.

Alors même que la décoration des pièces de Sèvres de cette époque ont une visée de propagande, les décors de fleurs sont toujours à la mode et restent un répertoire important de la manufacture, avec au moins six peintres spécialisés en 1806.
Les modèles de fleurs, notamment des roses, sont issus des dessins de Pierre-Joseph Redouté, qui travaille pour Joséphine en 1798 et qui devient par la suite son peintre officiel. Il est célèbre pour ses rendus réalistes et naturalistes, et ses publications dont Les Liliacées, Jardin de la Malmaison, Descriptions des Plantes Rares Cultivées a Malmaison et Les Roses ont évidemment inspiré les peintres de Sèvres. Un décor similaire au nôtre, avec quelques variantes sur les motifs dorés, est utilisé pour le service commandé par Louis XVIII et offert à Edward, duc de Kent en 1816, voir Camille Leprince, Napoléon 1er et La Manufacture de Sèvres: l’Art de la Porcelaine au Service de L’Empire, Paris, 2016, p. 289, no. 185, pour les détails sur le service du duc de Kent et p. 279, no. 146, pour le service de Joséphine.
Les glacières sont un élément central des services de table réalisés à Sèvres au début du XIXe siècle. Ils servent à conserver les glaces ou les compotes au frais, grâce à leur doublure amovible. La forme campana de notre glacière désignée comme ‘glacière vase B’ dans les registres de la manufacture a été dessinée par Alexandre-Théodore Brongniart père en 1802, d’après une forme étrusque, une variante d’un cratère issu des collections de la collection de Dominique-Vivant Denon. Voir Leprince, ibid, pp. 170-171, pour une étude sur les formes des glacières en usage à Sèvres au début du XIXe siècle.
Notre glacière semble être la seule de la paire encore existante et peu de pièces de ce service sont encore conservées. Le château de Malmaison possède six assiettes du service de Joséphine à fond vert dont cinq avaient été offerts au Consul honoraire Proctor Jones et son épouse en 1922. (inv M.M.92.16.1-5); la sixième a été achetée par préemption. ( Beaussant Lefèvre, Paris, 22 juin 2021, lot 45. Voir Odile Nouvel-Kammerer et Anne Dion-Tenenbaum, L'Aigle et le Papillon, Symboles des Pouvoirs sous Napoléon (1800-1815), Musée des Arts Décoratifs, 2 avril-5 octobre 2008, Paris, 2008, ex. cat., cat. no. 219 pour une assiette provenant du cadeau à Proctor Jones). D’autres pièces de ce service ont été vendues aux enchères: une coupe sur piédouche, chez Bonhams, Londres, 3 décembre 2008, lot 370; une assiette chez Christie’s, Londres, 2 juin 2009, lot 116; une assiette chez Bonhams, Londres, 6 juillet 2010, lot 288 and une autre assiette chez Christie’s, New York, 9 octobre 2013, lot 523. Voir également Bernard Chevallier, ‘The ‘Joséphine Taste’: Porcelain for her Table’ in Eleanor P. DeLorme, ed., Joséphine and the Arts of the Empire, The Getty Museum, Los Angeles, 2005, pp. 126-128, pour de plus amples informations sur le service.