Napoleon and Saint-Cloud
Abandoned from 1790 until November 1799, the Château de Saint-Cloud becomes the stage for General Bonaparte’s coup d’état on 18 and 19 Brumaire, when he relocates the Councils of the Ancients and the Five Hundred to execute his takeover. In 1801, he commissions Pierre Fontaine to restore the château, focusing particularly on the ceremonial salons, later known as the grand apartments, which include the Emperor’s Grand Cabinet. Completed by May 1802, these renovations enable Bonaparte, appointed First Consul for life, to take residence on September 20.

Victor-Jean Nicolle, Courtyard of the Château de Saint-Cloud, late 18th century, Metropolitan Museum of New York © The Metropolitan Museum of Art, New York

Once the Empire is proclaimed on March 18, 1804, Napoleon designates Saint-Cloud as his second official residence after the Tuileries Palace.

A series of furniture inventories from the First Empire (1805, 1809, and 1812), the Restoration (1818, 1824, and 1828), and the July Monarchy (1833 and 1843) reveal the furnishings of the Palais de Saint-Cloud and their evolution across the regimes that follow.

The Inventories of the Palais de Saint-Cloud
Our folding stool bears a black ink mark, StC137 MI, under its seat. Furniture numbering by the Garde-Meuble begins with Louis XVIII’s return to the throne, though descriptions from the First Empire can still be traced.

Such is the case in the second inventory, started in 1807 and completed on December 31, 1809, where we find it in the Emperor’s Grand Cabinet: “Trente ployans en bois de hêtre sculpté, doré, avec griffes et têtes de lion, garnis et couverts d’etoffe et de bordure semblable à la tenture avec une crête fons cerise”, including ours. Napoleon, desiring this room to be the most opulent, personally chose the new wall fabric and its furniture.

French National Archives, Inventory of the Château de Saint-Cloud started in 1807 © Hdlb

These thirty folding stools remain listed in the Emperor’s Grand Cabinet in 1812 (A.N. O/3/2076, f. 28 v°).

Our black ink mark, StC137, corresponds to the 1818 inventory under Louis XVIII, where folio 21 verso, in the King’s Salon Cramoisi (formerly the Emperor’s Grand Cabinet), describes under number 137: “vingt-quatre pliants bois et étoffe, pieds à griffes et têtes de lion” including our stool.

French National Archives, Inventory of the Château de Saint-Cloud in 1818, F. 21 v°

In the 1824 inventory (A.N. O/3/2076, f. 28 v°), these twenty-four folding stools stay in the King’s Salon Cramoisi. By 1828, under Charles X, they move to the Salon du Trône (A.N. AJ/19/306, p. 296). A final mention of this set of twenty-four folding stools appears in the 1833 palace inventory, located in the Salon Cramoisi (A.N. AJ/19/318, f. 52).

The Curule Seat, a Tradition Revived from Antiquity
The curule seat, or sella curulis, originates in ancient Rome. Sometimes folding, sometimes fixed, its decorations vary according to its owner.

A potent symbol of power, adopted from Etruscan tradition, it is initially reserved for high Roman magistrates wielding imperium—the authority to command and punish. Under Augustus, it becomes an imperial emblem, often depicted on the reverse of his denarii, representing the seat of power.

This symbolism resurfaces under Louis XIV. Saint-Simon, chronicler of the Sun King, recounts the “war of the stools” at Versailles, noting in his Memoirs that “princesses and duchesses sit on folding stools or tabourets, for there is no distinction between these two types of backless, armless seats.”

When the Empire is proclaimed in 1804, Napoleon institutes an Etiquette for his new court, with specific rules for furnishing official rooms set by a decree from the Grand Marshal of the Palace on July 25, 1805. Accordingly, furniture reflects a room’s hierarchy: benches and tabourets suffice for antechambers, folding stools furnish the first salon, while a combination of folding stools and two armchairs is required in rooms hosting the Emperor and Empress, such as the second salon, throne room, grand cabinet, and chapel tribune.


Napoléon et Saint-Cloud
Le château de Saint-Cloud est abandonné de 1790 jusqu’en novembre 1799, lorsque le général Bonaparte fait déménager les deux Conseils des anciens et des Cinq-Cents et réaliser son coup d’Etat des 18 et 19 Brumaire.

Victor-Jean Nicolle, Cour du château de Saint-Cloud, fin du XVIIIe siècle, Metropolitan Museum of New York © The Metropolitan Museum of Art, New York

En 1801, il donne l’ordre à Pierre Fontaine de restaurer le château avec une attention toute particulière portée aux salons d’apparat qui prendront par la suite le nom de grands appartements et dont fait partie le Grand Cabinet de l’Empereur. Ces travaux de remise en état sont terminés en mai 1802 et Bonaparte, nommé Premier Consul à vie, s’y installe le 20 septembre.

Une fois l’Empire déclaré, le 18 mars 1804, Napoléon fait de Saint-Cloud sa deuxième résidence officielle après le Palais des Tuileries.

La succession d’inventaires mobiliers réalisés sous le Premier Empire (1805, 1809 et 1812), la Restauration (1818, 1824 et 1828) et la monarchie de Juillet (1833 et 1843) nous permettent de connaître l’ameublement du Palais de Saint-Cloud et ses modifications au cours des différents régimes qui s’y succèdent.

Les inventaires du Palais de Saint-Cloud
Notre tabouret dispose d’une marque à l’encre noire StC137 MI sous son assise. La numérotation du mobilier lors des inventaires réalisés par le Garde-Meuble a débuté lors du retour de Louis XVIII sur le trône. On peut néanmoins retrouver la description qui en est faite sous le Premier Empire.

C’est le cas pour le second inventaire débuté en 1807 et achevé le 31 décembre 1809 où l’on retrouve dans le Grand Cabinet de l’Empereur « Trente ployans en bois de hêtre sculpté, doré, avec griffes et têtes de lion, garnis et couverts d’etoffe et de bordure semblable à la tenture avec une crête fons cerise » et dont fait partie le nôtre. Napoléon avait souhaité que cette pièce soit la plus riche et avait lui-même choisi la nouvelle étoffe des murs ainsi que le mobilier.

Archives Nationales, Inventaire du Château de Saint-Cloud débuté en 1807 © Hdlb

Les trente pliants restent inventoriés dans le Grand cabinet de l’Empereur en 1812 (A.N. O/3/2076, F. 28 v°).

Notre marque à l’encre noire StC 137 trouve sa correspondance dans l’inventaire réalisé en 1818, sous le règne de Louis XVIII. Au verso du Feuillet 21 de cet inventaire, dans le salon cramoisi du Roi (ancien grand cabinet de l’Empereur) on retrouve sous le numéro 137 la description de « vingt-quatre pliants bois et étoffe, pieds à griffes et têtes de lion » dont fait partie le nôtre.

Archives Nationales, Inventaire du Château de Saint-Cloud en 1818, F. 21 v°

Dans l’inventaire de 1824, (A.N. O/3/2076, F. 28 v°) ces vingt-quatre pliants restent dans le Salon Cramoisi du Roi.

En 1828, sous Charles X, les vingt-quatre pliants intègrent le Salon du Trône (A.N. AJ/19/306, p. 296).

 Une dernière mention est faite de cet ensemble de vingt-quatre pliants dans l’inventaire du Palais de 1833, localisé dans le Salon Cramoisi (A.N. AJ/19/318, F. 52).

Le siège curule, une tradition reprise de l’Antiquité
Le siège curule, ou sella curulis, trouve ses origines dans la Rome antique. Il est parfois pliant, parfois fixe, et ses décorations s’adaptent en fonction de son propriétaire. Il est un des symboles majeurs du pouvoir à Rome qui le reprend par tradition étrusque. Dans un premier temps, son usage est réservé aux hauts magistrats romains détenteurs de l’imperium, soit le pouvoir de commander et de punir. Sous Auguste, il devient l’un des attributs de l’Empereur qui n’hésite pas à le représenter au revers de ses deniers : la sella curilis devient le siège du pouvoir.

Cette symbolique est réintroduite sous Louis XIV. Saint-Simon, mémorialiste du Grand Roi, narre la guerre des tabourets qui prend lieu à Versailles, mais nous apprend par la même occasion dans ses Mémoires que « les princesses et les duchesses sont assises sur des ployants ou des tabourets, car il n’y a point de différence pour ces deux sortes de sièges sans dos ni bras ».

Lorsque l’Empire est proclamé en 1804, Napoléon impose une Etiquette à sa nouvelle cour et des règles particulières sur l’ameublement des pièces officielles sont édictées par un arrêté du Grand maréchal du Palais le 25 juillet 1805. Ainsi, la composition de l’ameublement doit être déterminée par l’ordre hiérarchique des pièces : des banquettes et des tabourets suffisent dans les antichambres, des pliants dans le premier salon, mais une association de pliants et de deux fauteuils sont imposés dans toutes les salles où peuvent se tenir l’Empereur et l’Impératrice (le second salon, la salle du trône, le grand cabinet et la tribune de la chapelle).