

Le tableau représente l'entrée d'un harem aux aurores : la lumière se lève et, avec elle, les gardes. Le calme du matin inonde la composition : les oiseaux s'envolent doucement vers le ciel à gauche, tandis qu'un des gardes allume sa première cigarette. Le jaguar, sur une marche au fond, est aux aguets ; ses yeux verts et sa gueule rose ressortent sur sa fourrure noire.
En 1876, Ernest Boysse (op. cit.) décrit le tableau ainsi : "Ce tableau, qui touche à un des côtés mystérieux de la vie orientale, est un très remarquable travail par la couleur générale, qui a du charme et de l'harmonie, et par les types curieusement classés des personnages robustes, [...], auxquels le maître confie sans inquiétude la garde de ses épouses". Duranty, en 1877 (op. cit.), remarque que "le modelé est très précis, la couleur est mate, ferme, la scène très curieuse, l'arrangement plein de goût et d'habileté; l'ombre profonde voile bien, sans les éteindre, les faïences bleues et vertes dont la note joue richement, avec celle des tapis, sous les rayons obliques du jour levant, tandis que les feux du soleil couronnent les parties lointaines de l'édifice dont le pied renaît dans le gris de l'aube."