

Fils et frère d'ébénistes, Charles Chevallier s'associa avec son aîné Jean-Matthieu : leur atelier "A la croix de chevalier" était situé rue de Grenelle. Charles tenait également boutique rue du Bac : son inventaire après-décès révèle qu'il n'y possédait pas d'établi. Son activité était sans doute davantage consacrée au commerce et à la diffusion des oeuvres de son frère (cf. Anne Forray-Carlier, Le Mobilier du musée Carnavalet, Dijon, 2000, p. 132).
Cet inventaire mentionne également de nombreux meubles "de laque et façon laque"(cf. P. Kjellberg, Le Mobilier français du XVIIIe siècle, Paris, 1989, p. 177). En 1769, Chevallier est cité comme l'un des meilleurs ébénistes de la capitale dans l'’Almanach d’indication générale ou du vray mérite. A sa mort, son confrère Antoine Criaerd lui succéda dans les locaux de la rue du Bac.
Un secrétaire de pente en laque de Chine et vernis européen à monture de bronze doré de la même période que notre commode, se trouvait récemment dans le commerce d'art européen.