Lot 52
  • 52

Attribué à Antonio Moglia , Rome, vers 1783

Estimate
200,000 - 300,000 EUR
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Description

  • Attribué à Antonio Moglia
  • Léopard assis
  • en marbre giallo tigrato, les yeux incrustés de verre; sur un socle rectangulaire en marbre noir
  • 18 cm x 18 cm; socle 6 x 20,5 x 9,6 cm
jaspe, citrine et obsidienne, sur un socle en marbre noir

Provenance

Collection Goldschmidt, Paris;
Collection Comte et Comtesse André Pastré, née Goldschmidt, dans leur hôtel particulier, 2 boulevard Latour-Maubourg, Paris;
Collection comtesse Charles de Vogüé, née Pastré, Paris.
sa vente Palais Gallièra, 14 mars 1972, lot 138.

Literature

Références bibliographiques:
A. Falchetti, La Pinacoteca Ambrosiana, Milan, 1969, p. 202; A. Gonzàlez-Palacios, Il serraglio di pietra. La sala degli animali in Vaticano, Rome, 2013; P. Liverani, G. Spinola, Vaticano, La Sala degli Animali nel Museo Pio-Clementino, Milan, 2003, p. 31, 117 -118; G. Borghini, Marmi antichi, Rome, 1997, p. 216.

Condition

Overall the condition of this utmost rare giallo tigrato marble is very good with minor surface dirt, particularly in the crevices, consistent with age and handling. The eyes are inlaid with painted glass, with some minor surface scratches, particularly to the proper left eye. There are a few natural inclusions and old fillings to the marble visible at several places. There is a small repair to the leopard's proper left ear. There is an old joint at the base of the tail and the body of the leopard. There is a small repair to the back of its proper left front paw. The leopard is seated on a later rectangular black marble base with minor scratches and chips along the edges consistent with age and handling.
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Catalogue Note

La Sala degli animali est l'une des merveilles des collections papales au Vatican. Constituée par Clément XIV (1769-1174), cette collection comprend les plus beaux animaux antiques sculptés en marbre et pierres dures polychromes. Lieu de prédilection des visiteurs à Rome, Pie VI (1775-1799) agrandit les salles et invite des sculpteurs de l’époque à venir compléter la collection d’animaux par des nouvelles créations dans le goût de l’antique.

Ce sont notamment les sculpteurs spécialisés dans la restauration d’antiques, comme Bartolomeo Cavaceppi (1716-1799) et Carlo Albacini (1739-1807), dont les œuvres contribuèrent à peupler ce ‘Zoo d’animaux en pierre’. L’un des plus célèbres est Francesco Antonio Franzoni (1734-1818), originaire de Carrare et installé à Rome vers 1760, qui sera l’un des principaux restaurateurs des antiques de la Sala degli animali. On attribue à Franzoni une paire de panthères grandeur demi-nature au musée de Honolulu (inv. n°383) ; une autre au musée archéologique de Naples, et une paire dans l’ancienne collection Elsa Schiaparelli, dont le corps en marbre jaune est couvert de taches incrustées en marbre noir pour imiter le pelage des animaux.

Tout à fait dans l’esprit de la faune de la Sala degli animali, le Léopard de la collection Riahi est exceptionnel par l’emploi du marbre giallo tigrato, - extrêmement rare - dont la composition de la pierre rend le pelage taché du félin avec naturel et grande élégance. Le giallo tigrato est un marbre issu de carrières exploitées dès l’Antiquité - selon une croyance erronée de la région de Corinthe – qui sera réemployé au décor d’églises romaines, comme celles de Santa Maria Maggiore et San Andrea della Valle.

La ressemblance frappante du Léopard de la collection Riahi avec une Tigresse et ses enfants de la Pinacothèque Ambrosiana à Milan (voir fig.3) permet de l’attribuer au sculpteur Antonio Moglia, actif à Rome vers 1765. Seuls deux autres exemplaires en giallo tigrato, de taille plus grande, sont connues dans des collections privées, un troisième (haut. 43,5 cm) a récemment été vendu chez Christie's à Paris, le 16 mai 2017, lot 3.
Nous avons peu d’informations sur l’activité de Moglia, si ce n’est son travail au sein du Vatican, et ses restaurations de marbres antiques appartenant à Louis I de Bavière. Antonio Moglia brilla par la virtuosité et le naturel avec lesquels il a su donner vie à cette pierre. Outre la rareté du marbre, notre félin est exceptionnel par le traitement, finement observé de son anatomie, tels ses côtes affleurant sous son pelage flamboyant, ses tetines se profilant le long de son ventre, l'expressivité à la fois tendre et sauvage aux yeux incrustés de verre, ses oreilles en alerte, et son petit museau humide aux narines dilatés de l'animal aux aguets.