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Atelier de Jean-Baptiste Santerre
Description
- Atelier de Jean-Baptiste Santerre
- Portrait de Marie-Adélaïde de Savoie, duchesse de Bourgogne
- Huile sur toile
- 195 x 159 cm ; 76 3/4 by 62 1/2 in
Provenance
Catalogue Note
De 1697 à 1712, Marie-Adélaïde occupa la place de la reine, vide depuis le décès de Marie-Thérèse et de la Grande Dauphine, ce qui lui donna des privilèges supérieurs à ceux auxquels elle aurait pu prétendre en tant que Dauphine, mais également un rôle représentatif plus important.
Marie-Adélaïde mourut de la rougeole en février 1712. Elle avait contaminé son mari et un de ses fils, qui moururent quelques jours après elle. Un premier enfant était déjà décédé en bas âge. Ne survécut que le petit duc d’Anjou âgé de deux ans, qui succéda à son arrière grand-père Louis XIV sous le nom de Louis XV.
Santerre fut un portraitiste particulièrement en vogue sous la Régence. En témoignent les commandes qu’il obtint auprès de personnalités artistiques et de la famille royale, des portraits mais également quelques scènes religieuses, comme une Marie-Madeleine peinte en 1709 et acquise par Louis XIV (voir C. Lesné, « Jean – Baptiste Santerre (1651-1717) », Bulletin de la Société de l’Histoire de l’Art français, Paris, 1989, n° 6, reproduit p. 87).
Santerre fut apprenti dans les ateliers de François Lemaire et Bon Boullogne. Il y fréquenta Raoux, Cazes, Sylvestre et Tournières. Il fut reçu à l’Académie en 1704. Son morceau de réception Suzanne au bain, est conservé aujourd’hui au Louvre. Surnommé un temps le « Corrège français », on dénote pourtant chez lui sur le plan stylistique, les influences nordiques de van Dyck, van Mieris et Gérard Dou. Son raffinement en fait pour certains un « précurseur » de Boucher et de Fragonard.
Notre tableau est une reprise du grand portrait peint par Jean-Baptiste Santerre en 1709 et conservé au Château de Versailles (voir C. Lesné, Op. cit. supra, n° 20, reproduit).
Santerre y développe le sens de la mise en page et l’élégance qui le caractérisent. Il fut l’introducteur en France des portraits de fantaisie où la personnalité s’efface devant l’anecdote.
Cette composition fut reprise par Jean-Baptiste Van Loo en 1725 pour le grand portrait de la reine Marie Leszczynska, conservé au Château de Versailles.