Lot 39
  • 39

Suiveur de Sir Anthony van Dyck

Estimate
60,000 - 100,000 EUR
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Description

  • Suiveur de Sir Anthony van Dyck
  • Portrait de James Stuart, 4e Duc de Lennox et 1er Duc de Richmond (1612-1655)
  • Huile sur toile
    Au revers une étiquette Pitt Scott Ltd / London / D. 68 Cefalu / 093
  • 225 x 141 cm ; 88 5/8 by 55 1/2 in

Provenance

Collection Craven, Coombe Abbey, n°29 ;
Vente Craven collection, Londres, Sotheby's, 27 novembre 1968, n°21 (acquis par Cefalu).

Condition

A l'œil nu : Le tableau se présente dans un état de conservation très satisfaisant, il a fait l'objet d'un rentoilage réalisé très probablement dans le milieu du siècle dernier, très correctement. Le tableau est actuellement sous un vernis très mat, ancien, qui empêche la lumière de rentrer à l'intérieur, et qui aurait besoin d'être régénéré. On remarque visuellement des traces plus brillantes, noires, qui sont en fait des irrégularités de vernis. On remarque sur chaque bord une légère marque du châssis. Très belle matière en général, bien préservée, avec de beaux glacis. On ne remarque pas de restauration à l'œil nu. On peut remarquer de très légères usures dans le noir du vêtement, autour de la main, au centre. A la lampe U. V. : On remarque un vernis vert uniforme, épais. On ne remarque pas de traces de restauration. Le rapport de condition a été réalisé le 20 août 2016 en l'hôtel particulier rue de Varenne de M. de Balkany, dans ces conditions le tableau n'a pas pu être décroché. Ce lot fera l'objet d'un transport préalablement aux expositions et à la vente. To the naked eye: The painting is in very satisfactory condition. It has been correctly relined probably during the middle of the past century. The painting is under a very matt and old varnish, avoiding the light to penetrate the painting, the varnish should be regenerate. We notice visually some more shinning traces, black, which are indeed irregularities from the varnish. We notice on the edges light marks of the stretcher. We notice a beautiful pictorial matter, well preserved, with nice glazes. We cannot notice any restorations with the naked eye. However we can notice very light wears on the black clothes, around the hand, on the centre. Under U. V. light: We notice a thick uniform green varnish. We cannot notice any trace of restoration. Please note that this condition report was made on August 20th 2016 inside Robert de Balkany's hôtel rue de Varenne and that the painting was not hang off the wall. This lot will be shipped to Sotheby's galleries before the exhibit and the sale.
"In response to your inquiry, we are pleased to provide you with a general report of the condition of the property described above. Since we are not professional conservators or restorers, we urge you to consult with a restorer or conservator of your choice who will be better able to provide a detailed, professional report. Prospective buyers should inspect each lot to satisfy themselves as to condition and must understand that any statement made by Sotheby's is merely a subjective, qualified opinion. Prospective buyers should also refer to any Important Notices regarding this sale, which are printed in the Sale Catalogue.
NOTWITHSTANDING THIS REPORT OR ANY DISCUSSIONS CONCERNING A LOT, ALL LOTS ARE OFFERED AND SOLD AS IS" IN ACCORDANCE WITH THE CONDITIONS OF BUSINESS PRINTED IN THE SALE CATALOGUE."

Catalogue Note

James Stuart était un aristocrate écossais, fils d’Esmé Stewart, 3e duc de Lennox et de son épouse Katherine Clifton, 2e baronesse Clifton.
James Stuart était un partisan loyal de son cousin Charles I et occupa des postes élevés à la cour, comme Gentilhomme de la Chambre du Roi et « Lord Steward of the Household ». Il fut nommé Chevalier de l’Ordre de la Jarretière, le 6 Novembre 1633, et duc de Richmond en 1641. Quand il épousa la fille du favori du roi, le duc de Buckingham, Mary Villiers, en 1637, c’est le roi lui-même qui amena la mariée à l’autel. Au cours des années 1640, pendant la guerre civile, Stuart contribua généreusement à la cause royale. Ses deux frères cadets (représentés dans le superbe double portrait peint par Van Dyck en 1638, conservé à la National Gallery de Londres), Lords John et Bernard, périrent en combattant pour le roi, en 1644 et en 1645.

Notre tableau est une version tardive d’un des plus brillants portraits anglais réalisés par Anthony van Dyck, dont l’original est conservé au Metropolitan Museum de New York. Le portrait fut réalisé très probablement entre 1633 et 1634, à l’occasion de sa nomination comme Chevalier de l’Ordre de la Jarretière.
Sur un fond sombre se détache l’élégante figure de James Stuart de trois quart, vêtu de noir. Le visage tourné vers le spectateur est soutenu par un superbe col de dentelles de Flandres. James Stuart porte tous les insignes de l’Ordre de la Jarretièrre, qui ressortent merveilleusement sur son habit sombre. L'étoile d'argent brodée sur le manteau, le bijoux rouge et or, suspendu par le large ruban vert sur la poitrine ; et la jarretière, visible au-dessous du genou gauche de Stuart retenue par des bas de sois vert pâle. A sa droite, un lévrier assis allonge son museau vers son maître dont sa main repose affectueusement sur son crâne. Le lévrier, symbole familier de noblesse et de loyauté, met en valeur le portraituré avec une grande naturalité. En 1631, Van Dyck avait déjà utilisé la représentation d’un chien avec le même objectif dans son portrait du marchand d'Anvers Jacques Le Roy (Musée Thyssen-Bornemisza, Madrid). Dans le portrait de James Stuart assis de 1636, conservée à la Kenwood house de Londres dont nous présentons une réplique tardive (voir lot n° 381) le personnage est à nouveau mis en valeur grâce à la présence d’un lévrier qui le regarde. Ces représentations de chiens dans les portraits de van Dyck ne sont pas sans rappeler le Portrait de Charles V par Titien (Musée du Prado, Madrid) qui appartenait à l’époque à la collection du roi d’Angleterre, Charles I.
Notre superbe version, de très belle qualité, témoigne du succès de ce merveilleux portrait d’une élégance et d’un raffinement extraordinaire.

Note sur la provenance :
Notre tableau formait partie de la collection Craven conservée dans l’Abbaye de Coombe, dans le comté de Warwickshire en Angleterre.
L'abbaye fut fondée comme monastère cistercien en 1150 par Richard de Camville père.
Après la dissolution des monastères au XVIe siècle par Henri VIII, elle devint propriété royale. Élisabeth d'Angleterre, fille du roi Jacques Ier, y fit ses études au début du XVIIe siècle.
En 1682, l'aile ouest fut ajoutée par l'architecte William Winde, qui a également conçu Buckingham House, qui devint plus tard le palais de Buckingham. En 1771, Lancelot «Capability» Brown réaménagea les jardins, y incorporant Coombe Pool, un lac d'un km. de long.
Depuis 1622 jusqu’en 1923, l’abbaye fut propriété des comtes de Craven.

Plusieurs lots de la vente, proviennent de la collection Craven, voir lots 109, 110 et 235.