Lot 32
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Pendule portique en malachite, cristal de roche et bronze doré de la fin de l'époque Louis XVI, le cadran et le mouvement signé Le Paute / Hger Du Roy

Estimate
60,000 - 100,000 EUR
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Description

  • Haut. 65 cm, larg. 40 cm, prof. 22 cm
  • Height 25 2/3 in; width 15 3/4 in; depth 8 2/3 in
surmontée d'un fronton à volutes et d'un entablement à frise de palmettes soutenus par des colonnes torses, abritant une figure d'Ariane endormie sur fond de miroir, reposant sur un socle en porphyre orné de souris jouant avec un grelot, et un contre-socle de marbre portor ; (la figure d'Ariane réalisée vers le milieu du XIXe siècle, rapportée)

Provenance

Jean-Baptiste Magon de La Balue (1713-1794), fermier général et banquier de la Cour

Literature

P. Kjellberg, Encyclopédie de la Pendule française, Paris, 1997, p. 454, fig. B (reproduite)

Condition

Illustration is quite accurate. The mounts are scarcely tarnished and rubbed. Very fine chasing. As said, the Ariane bronze is associated. The rock crystal columns: a little loose and very tiny chips, not distracting. The left one has been broken on the top and refixed. The malachite veneer with scattered patched restorations and two losses (1cm and 3cm long) on the right rear side. The porphyry and the portor marbles with tiny edge chips, not distracting. As expected the mirror with a few stains. Two restored chips to the dial. Pin wheel escapment. The movement looks complete although we do not guarantee the working order of the mecanism. Please note that this condition report was made on August 31th 2016 inside Robert de Balkany's hôtel rue de Varenne; this lot will be shipped to Sotheby's galleries before the exhibit and the sale
"In response to your inquiry, we are pleased to provide you with a general report of the condition of the property described above. Since we are not professional conservators or restorers, we urge you to consult with a restorer or conservator of your choice who will be better able to provide a detailed, professional report. Prospective buyers should inspect each lot to satisfy themselves as to condition and must understand that any statement made by Sotheby's is merely a subjective, qualified opinion. Prospective buyers should also refer to any Important Notices regarding this sale, which are printed in the Sale Catalogue.
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Catalogue Note

Probablement Jean-André Lepaute (1720-1789) ou Jean-Baptiste Lepaute (1727-1801), horlogers du roi

Descendant d'une famille d'armateurs de Saint-Malo, le riche négociant Jean-Baptiste Magon de La Balue devint à la fin du règne de Louis XV le seul banquier de la Cour, supplantant Jean-Joseph de Laborde lors de la disgrâce du duc de Choiseul. Sa banque était installée dans l'ancien hôtel de Parabère place Vendôme, tandis qu'il résidait dans son hôtel particulier 18 rue Saint-Marc.
Sous la Révolution, son immense fortune, évaluée à neuf millions de livres, suscita bien des appétits : M. Magon fut arrêté ainsi qu'une grande partie de sa famille le 14 octobre 1793 et ses biens furent confisqués. Tous furent guillotinés le 1er thermidor an II (19 juillet 1794), une semaine avant la chute de Robespierre.

Compte tenu des évènements, son inventaire après-décès fut seulement dressé le 9 fructidor an III (26 août 1795) en présence de ses deux héritiers survivants, son fils Adrien-Dominique Magon (1741-1819) et sa fille Madame Masson de Meslay (A.N. XLII-684). L'inventaire nous apprend qu'une pendule de sa collection avait été, à la suite de son arrestation, placée au dépôt de physique du Louvre : celle-ci est décrite au n°207 "une pendule de Lepaute à colonne et chapiteau de cristal de roche dans une boîte plaquée de malachite, sousbassement en marbre portor, base de porphyre rouge, au milieu est un chat d'ancien bleu posé sur un coussin de bronze doré avec frise d'ornements, [...] prisée à la somme de six mille livres".
D'après l'inventaire, la pendule, restituée aux héritiers, fut le seul objet à ne pas être remis sous scellés et resta dans l'hôtel "dans le salon donnant sur la place Vendôme". Magon et sa soeur vendirent l'hôtel l'année même.
C'est sans doute à la suite d'un accident que le chat de porcelaine fut remplacé par une Ariane en bronze doré, rendant plus inattendue la frise de souris ornant le socle, sans pour autant dépareiller l'ensemble.