Lot 95
  • 95

Grande cloche ronde en argent non poinçonnée, attribuée à un orfèvre de la cour de Piémont sous la direction de Jean-Baptiste Boucheron, Turin, vers 1780, avec un grand plat rond non poinçonné

Estimate
30,000 - 50,000 EUR
Log in to view results
bidding is closed

Description

  • Grande cloche ronde en argent non poinçonnée, attribuée à un orfèvre de la cour de Piémont sous la direction de Jean-Baptiste Boucheron, Turin, vers 1780, avec un grand plat rond non poinçonné
  • silver
  • Diam. 34,3 cm, haut. 29,5 cm, 10 766 g, 346oz 2dwt
la bâte soulignée d'une frise de grecque sommée d'une frise de larges feuilles d'eau et d'une frise à godrons, la prise en trophée militaire, comprenant cimier écu et lance, le large présentoir à bordure godronnée, auxquels on ajoute une autre cloche de même modèle par Hénin & Cie, Paris vers 1900, commandée par le grand père de l'actuel propriétaire

Provenance

Très probablement, cour Royale de Turin,

Collection Spitzer, Paris, vers 1890, puis par descendance au propriétaire actuel.

Literature

Pour une paire de cloches du même service mais de taille plus petite, voir Christie's Genève, 19 mai 1992, n° 121.

La cloche présentée ici est illustrée dans une gravure comme Plat couvert orné de trophées en argent repoussé et ciselé dans l'ouvrage de Henry Havard, Histoire de l'Orfèvrerie Française, planche XXXV, 1896, p. 441.

En revanche, elle fait certainement partie du même service que la paire de petites cloches dont les couvercles s’ornaient, l’un d’un enfant jouant avec un grillon, l’autre d’un enfant jouant avec un oiseau, chacun ayant une cage à son côté. Les frises qui accompagnent ces cloches sont rigoureusement identiques à la grande cloche présentée ici. Ces cloches figuraient dans la vente Christie’s Genève, 19 mai 1992, n° 121. Elles n’avaient pas été vendues.

Condition

In overall very good condition. On the Turin dish cover, a small element seems missing on the finial. The inside engraved with inventory nr N 2. The later French dish cover in overall very good condition. The dish with usual minor dents and scratches. Very good weight, excellent quality and design.
"In response to your inquiry, we are pleased to provide you with a general report of the condition of the property described above. Since we are not professional conservators or restorers, we urge you to consult with a restorer or conservator of your choice who will be better able to provide a detailed, professional report. Prospective buyers should inspect each lot to satisfy themselves as to condition and must understand that any statement made by Sotheby's is merely a subjective, qualified opinion. Prospective buyers should also refer to any Important Notices regarding this sale, which are printed in the Sale Catalogue.
NOTWITHSTANDING THIS REPORT OR ANY DISCUSSIONS CONCERNING A LOT, ALL LOTS ARE OFFERED AND SOLD AS IS" IN ACCORDANCE WITH THE CONDITIONS OF BUSINESS PRINTED IN THE SALE CATALOGUE."

Catalogue Note

La très belle qualité d'exécution de cette cloche, en particulier de sa prise en trophée, permet de la rapprocher d'un dessin représentant une terrine, aujourd'hui conservé au musée des Arts décoratifs de Paris, attribué à Robert-Joseph Auguste. Cependant, le fait qu'elle ne soit pas poinçonnée élimine la possibilité d'une origine française. La paire de cloches plus petites ne portait pas non plus de poinçons. L'orfèvre turinois qui a conçu cet objet remarquable a certainement été influencé par le dessin d'Auguste. Ce n'est d'ailleurs pas la première fois que des pièces d'Auguste sont interprétées par des orfèvres piémontais (par exemple, pour une paire de terrines dans le goût d'Auguste, voir Sotheby's Paris, 29 juin 2006, n° 104). Les liens entre les deux cours étaient très étroits et les apprentissages des orfèvres turinois se déroulaient souvent à Paris. Jean-Baptiste Boucheron à qui est attribué ce service, travaillait à cette époque exclusivement pour la cour royale de Turin. Il était le fils d'Andrea Boucheron qui effectua une partie de son apprentissage chez Thomas Germain à Paris.

Cette attribution est confirmée par par la récente publication, en 2012, Argenti Sabaudi del XVIII secolo, Museo di Arti Decorative Accorsi-Ometto. Dans cet ouvrage, l'auteur précise que les petites cloches, illustrées sous les nos 23 et 24 p. 60-61, ont été réalisées dans les ateliers royaux d'orfèvrerie sous la direction  de Giovan Battista Boucheron. Une autre cloche du même service, mais de forme triangulaire, est illustrée sous le n° 22 p. 59. Cette dernière porte le poinçon de Giovanni Fino et celui de l'essayeur Matteo Promi.