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[Hugo, Victor] -- Juliette Drouet
Estimate
5,000 - 7,000 EUR
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Description
- [Hugo, Victor] -- Juliette Drouet
- Lettre autographe à Victor Hugo. Paris 16 décembre [18]73. [Avec :] Enveloppe autographe de Victor Hugo offerte à Juliette Drouet, contenant des poils de sa barbe.
- ink on paper
4 p. in-16 (100 x 65 mm).
Avec une relique hugolienne : une touffe de poils de barbe.
"Sa barbe était d'argent comme un ruisseau d'avril" ("Booz endormi", La Légende des siècles).
À l'été 1873, le couple a emménagé au 55 rue Pigalle. Juliette, qui souffre déjà du cancer de l’estomac qui l’emportera dix ans plus tard, assure l'intendance du ménage :
"Mon estomac proteste, mon grand affairé, et pour le déjeuner et pour le dîner car si l’un est trop tard, l’autre par contre-coup est trop tôt. Je ne compte pas les autres perturbations que produisent ces desheureument dans mon pauvre petit ménage de deux liards. Au reste ce que je t’en dis n’est que pour m’empêcher de te dire des choses qui me tiennent plus au cœur qu’à l’estomac. Ça n’est pas sale et cela tient de la place c’est tout ce qu’il faut pour remplir ma restitus".
Juliette donne ensuite des nouvelles d’Henriette [Morvan, domestique un temps au service de la famille Hugo], revenue de chez les Meurice, ainsi que du propriétaire qui souhaite parler à Hugo.
Bien que le temps soit aussi maussade et ennuyeux qu’elle, elle se dit bien touchée de son beau cadeau, une touffe de poils de barbe : "Il prendra rang dans ma collection de reliques dès que je l’aurai fait revenir toute entière de Guernesey. Jusque là je le garde à vue voulant le porter toujours sur mon cœur."
L'enveloppe de Victor Hugo offerte à Juliette Drouet porte la mention autographe : "Pour JJ. 16 décembre 1873".
Références : Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, édition en ligne (http://www.juliettedrouet.org/lettres/spip.php?page=article&id_article=4923#.Vx9NA_l96Uk), mentionnant la présence des poils de barbe.
Avec une relique hugolienne : une touffe de poils de barbe.
"Sa barbe était d'argent comme un ruisseau d'avril" ("Booz endormi", La Légende des siècles).
À l'été 1873, le couple a emménagé au 55 rue Pigalle. Juliette, qui souffre déjà du cancer de l’estomac qui l’emportera dix ans plus tard, assure l'intendance du ménage :
"Mon estomac proteste, mon grand affairé, et pour le déjeuner et pour le dîner car si l’un est trop tard, l’autre par contre-coup est trop tôt. Je ne compte pas les autres perturbations que produisent ces desheureument dans mon pauvre petit ménage de deux liards. Au reste ce que je t’en dis n’est que pour m’empêcher de te dire des choses qui me tiennent plus au cœur qu’à l’estomac. Ça n’est pas sale et cela tient de la place c’est tout ce qu’il faut pour remplir ma restitus".
Juliette donne ensuite des nouvelles d’Henriette [Morvan, domestique un temps au service de la famille Hugo], revenue de chez les Meurice, ainsi que du propriétaire qui souhaite parler à Hugo.
Bien que le temps soit aussi maussade et ennuyeux qu’elle, elle se dit bien touchée de son beau cadeau, une touffe de poils de barbe : "Il prendra rang dans ma collection de reliques dès que je l’aurai fait revenir toute entière de Guernesey. Jusque là je le garde à vue voulant le porter toujours sur mon cœur."
L'enveloppe de Victor Hugo offerte à Juliette Drouet porte la mention autographe : "Pour JJ. 16 décembre 1873".
Références : Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, édition en ligne (http://www.juliettedrouet.org/lettres/spip.php?page=article&id_article=4923#.Vx9NA_l96Uk), mentionnant la présence des poils de barbe.