Lot 275
  • 275

France, vers 1785, attribué à Simon-Louis Boizot (1743-1809) Louis XVI

Estimate
40,000 - 60,000 EUR
bidding is closed

Description

  • Louis XVI
  • en marbre blanc ; sur un socle carré en pierre moderne
  • Haut. (marbre) 25 cm; height (marble) 9 3/4 in.

Provenance

Probablement commandé par M. de Vergennes en 1784 pour le Département des Affaires étrangères (formant pendant au buste de Marie-Antoinette de 1781) ; au Département des Affaires étrangère jusqu'en 1785 ; disparu depuis lors.

Exhibited

Probablement Salon de 1785, n° 232.

Literature

S. Hoog, Les Sculptures du musée national du château de Versailles, Paris, 1993, p. 246, n° 1116 ; G. Scherf (dir.), Louis-Simon Boizot 1743-1809. Sculpteur du roi et directeur de l’atelier de sculpture à la Manufacture de Sèvres, cat. exp. musée Lambinet, Versailles, 2001, pp. 88-90 et 98-99.

Condition

Very fine and detailed carving of the marble, in particular of the curls of his hair, with drilling holes visible at several places. Some natural inclusions and a few scratches in his face, and some stains of rust and dirt to his hair. There appear to be faw lack to the curls of his hair at several places which does not harm the general appeance of the marble. Louis XVI bust was certainly decapitated during the revolution.
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Catalogue Note

Fils du peintre Antoine Boizot (1702-1782) et élève de Michel-Ange Slodtz (1705–1764), Louis-Simon remporte le Prix de Rome en 1762. Il séjournera à Rome de 1765 à 1770, en tant que pensionnaire à l’Académie de France . De retour en France, il ne sera reçu membre de l’académie royale de peinture et de sculpture qu’en 1778, avec pour morceau de réception son Méléagre conservé au musée du Louvre (inv. n° R.F. 3000). En 1774, Boizot succède à Etienne Maurice Falconet (1716-1791) à la tête des ateliers de sculpture de la Manufacture de Sèvres qu’il dirigea jusqu’en 1775. Boizot participa à de nombreux décors sculptés publics parisiens dont  le Palais Bourbon (1772), l’église Sainte-Geneviève (1776-1777) et l’église Saint-Sulpice (1777-1778). En 1783 sous la sollicitation de Boizot le comte d'Angiviller (1730-1809) - alors directeur général des bâtiments du roi - passe commande à Boizot – d’un grand marbre de Racine dans le cadre de la série des portraits des « Grands Hommes de la France » (musée du Louvre, inv. n° ENT1987-6).

Dès 1774, Boizot travaille sur les portraits du roi et de la reine pour servir de modèles aux biscuits édités l’année suivante par la Manufacture de Sèvres, dont il vient de prendre la direction de l’atelier de sculpture. En 1777, un premier buste en marbre de Louis XVI est commandé à Boizot par Marie-Antoinette pour faire pendant à celui de son frère, Joseph II, au Petit Trianon. Les deux bustes furent exposés au Salon la même année. Celui du monarque, figurant au livret sous le n° 257, se trouve aujourd’hui au château de Versailles (inv. n° MV 5789; fig.1). Un second buste en marbre de Louis XVI par Boizot, commandé en 1781 par M. de Vergennes pour former pendant à celui de la reine (musée du Louvre; inv. n° R.F. 4515) au Département des Affaires étrangères, est exposé au Salon de 1785 (n° 232). Aujourd’hui disparu, ce second buste n’est connu que par une gravure de son profil, réalisé par la sœur du sculpteur, Marie Louise Adélaïde Boizot (cf. G. Scherf, op. cit. p. 98). Depuis la première version de 1774, le bas du visage du roi semble s’être légèrement épaissi comme nous pouvons le remarquer sur notre marbre. Ce second buste servit à son tour de modèle pour un biscuit dont le musée national de Sèvres ne conserve qu’un exemplaire en pâte tendre reproduisant vraisemblablement le type de la gravure de Marie Louise Adélaïde. Nous pouvons ainsi supposer que le marbre ici présent serait le portrait fragmentaire du buste disparu de Louis XVI, fort probablement détruit à la Révolution.