Lot 242
  • 242

Rare table mécanique en marqueterie d'amarante, satiné, bois de rose et bois de bout d'époque Louis XV, estampillée S. OEBEN

Estimate
50,000 - 80,000 EUR
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Description

  • wood
  • Haut. 73 cm, larg. 52,5 cm, prof. 42 cm
  • Height 28 3/4 in; width 20 2/3 in; depth 16 1/2 in
le plateau de forme chantournée ceint d'une lingotière en bronze doré, à décor rayonnant de losanges et orné de fleurs, pivotant et découvrant quatre compartiments ; la façade ouvrant par un tiroir simulé et découvrant une écritoire ; un bouton poussoir sous la ceinture libérant un tiroir secret sur le côté ; reposant sur des pieds cambrés et nervurés ; (la tablette d'entretoise manquante)

Catalogue Note

Frère cadet du célèbre ébéniste Jean-François Oeben, Simon Oeben (1722-1786) reprit l’atelier familial à la mort de son aîné en 1763. Leurs vies personnelle et professionnelle présentent de nombreuses similitudes. Tous deux épousèrent, à quelques années d’écart, les sœurs de Roger Vandercruse dit Lacroix, et tous deux furent nommés, tour à tour, ébénistes du Roi. Il est rare que leurs meubles portent leurs estampilles, Jean-François Oeben n’ayant apposé la sienne que deux ans avant sa mort, et ceux marqués du nom de Simon Oeben demeurant également peu nombreux. 
Du style de son aîné, Simon retint plusieurs caractéristiques formelles, des motifs de marqueterie à la prédilection pour les meubles à mécanisme. Ainsi, sur une table mécanique estampillée par Jean-François, vendue par Sotheby's à Monaco le 15 juin 1996, lot 126, se retrouve le dessin d'écaille ornant les tiroirs de notre table. La guirlande de fleurs au pourtour du plateau contribue encore à distinguer cette table du reste de la production de Simon : si Jean-François s'était fait une spécialité des somptueux décors floraux, ceux-ci se font plus rares chez son cadet.
A l'instar de Jean-François enfin, Simon bénéficia également de commandes prestigieuses, émanant notamment du duc de Choiseul. Travaillant pour les différentes résidences du duc à Paris, Compiègne et Gennevilliers, c’est au château de Chanteloup que sa production fut la plus demandée : dans les années 1770 et jusqu’en 1785, il y livra de nombreux meubles d’ébénisterie, une facture mentionnant jusqu'à une quinzaine de petits meubles (tables à jouer et à écrire, tables de nuit et bidets) exécutés pour la seule année 1769 (in Chanteloup, Un moment de grâce autour du duc de Choiseul, Paris, 2007, p.240).
Une table très similaire, hormis la marqueterie du plateau plus simple que la nôtre, est passée en vente chez Christie's à Londres, le 6 juillet 2016, lot 70.