- 167
Proust, Marcel
Estimate
5,000 - 8,000 EUR
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Description
- Proust, Marcel
- Lettre autographe signée, inédite, à Madame Nathan. Non datée [vers 1908].
- ink on paper
4 p. in-8 (169 x 114 mm), avec enveloppe. Signé Marcel.
Lettre inédite dans laquelle Proust évoque le souvenir de sa mère, sa maladie qui le tient cloîtré, l'envie de voir ses amis Nathan...
"Chère Madame Nathan. Je ne peux pas te dire comme je suis ému de ta gentillesse. Après l'avoir écrit je le regrettais, trouvant que j'étais bêtement indiscret. Mais ta chère réponse m'a causé un tel plaisir, m'a donné un sentiment doux comme si quelque chose de Maman [en?] sa sagesse pratique et son ineffable tendresse était encore aupès de moi que j'ai été bien attendri [...] Je n'ai, pas besoin d'insister beaucoup pour te dire quelle privation c'est pour moi de ne pas vous voir. Comme tu le sais les nécessités maladives de ma vie contre lesquelles je me débats, et de même que je suis privé de vous, je suis privé de tout, tu me crois sans peine. Les même Guiche voilà plus de cinq ans qu'ils demandent à me voir [ceci nous permet de dater cette lettre vers 1908, car Proust rencontre Armand de Gramont, duc de Guiche, fin décembre 1902], et la mère de la Dsse, Md Greffulhe que je connais pourtant fort peu, serait venue n'importe quand. Et il m'a été impossible de trouver un moment. Mais en fait de Greffulhe, les seuls qui me sont vraiment chers c'est vous deux [Allusion au nom de la rue où ils habitent]. Il la remercie pour les fruits. "Mille tendre baisers pour vous deux. Marcel".
Madame Charles Nathan, née Laure Rodrigues-Ely, demeurait au 5 rue Greffülhe et était une parente éloignée de Mme Proust dont elle était très proche.
Lettre inédite dans laquelle Proust évoque le souvenir de sa mère, sa maladie qui le tient cloîtré, l'envie de voir ses amis Nathan...
"Chère Madame Nathan. Je ne peux pas te dire comme je suis ému de ta gentillesse. Après l'avoir écrit je le regrettais, trouvant que j'étais bêtement indiscret. Mais ta chère réponse m'a causé un tel plaisir, m'a donné un sentiment doux comme si quelque chose de Maman [en?] sa sagesse pratique et son ineffable tendresse était encore aupès de moi que j'ai été bien attendri [...] Je n'ai, pas besoin d'insister beaucoup pour te dire quelle privation c'est pour moi de ne pas vous voir. Comme tu le sais les nécessités maladives de ma vie contre lesquelles je me débats, et de même que je suis privé de vous, je suis privé de tout, tu me crois sans peine. Les même Guiche voilà plus de cinq ans qu'ils demandent à me voir [ceci nous permet de dater cette lettre vers 1908, car Proust rencontre Armand de Gramont, duc de Guiche, fin décembre 1902], et la mère de la Dsse, Md Greffulhe que je connais pourtant fort peu, serait venue n'importe quand. Et il m'a été impossible de trouver un moment. Mais en fait de Greffulhe, les seuls qui me sont vraiment chers c'est vous deux [Allusion au nom de la rue où ils habitent]. Il la remercie pour les fruits. "Mille tendre baisers pour vous deux. Marcel".
Madame Charles Nathan, née Laure Rodrigues-Ely, demeurait au 5 rue Greffülhe et était une parente éloignée de Mme Proust dont elle était très proche.