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Pendule aux vestales portant le feu sacré en bronze patiné, bronze doré et marbre blanc d'époque Louis XVI attribuée à Pierre-Philippe Thomire (1751-1843), vers 1788
Description
- bronze
- Haut. 54,5 cm, larg. 63,5 cm, prof. 18,5 cm
- Height 21 1/2 in; width 25 in; depth 7 1/3 in
Provenance
Literature
A. Gonzalez Palacios, Connaissance des Arts, septembre 1976, p. 1113
J.N. Ronfort et J.D. Augarde, A l'ombre de Pauline, Paris, 2001, p.23
B. Rondot, in Marie-Antoinette, cat. exp., Grand Palais, Paris, 2008, p. 227
Condition
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Catalogue Note
Pierre Verlet cite d'autre part un document de 1788 montrant la fourniture de plaques garnissant probablement aujourd'hui la pendule du musée des Arts décoratifs (P. Verlet, Brunet et Grandjean, Sèvres, Paris, 1953). L'attribution à Thomire est par ailleurs très justement confirmée par Alvar Gonzalez-Palacios rapprochant les léopards de la pendule des Arts décoratifs (identiques aux nôtres) de ceux des candélabres de l'Indépendance américaine conservés au château de Versailles, ainsi que par la signature de Thomire sur la pendule de l'ambassade d'Angleterre à Paris (A. Gonzalez-Palacios, Connaissance des arts, septembre 1976, p. 1113). Il semble que l'ensemble des modèles connus, malgré les variantes de détail, doivent toutes être attribuées à Pierre-Philippe Thomire.
L'origine de ce modèle de pendule est particulièrement intéressante. Sa source d'inspiration directe revient à une gravure d'Hubert Robert (reproduite Fig. 1) publiée en 1771-1773 dans le "Recueil des griffonis" par l'abbé de Saint Non représentant un fragment antique admiré à Rome. Thomire, peut-être par l'intermédiaire de Dugourc, réalisa ensuite, vers 1788, le modèle de cette pendule, chef-d'oeuvre du style étrusque, probablement pour en donner la primeur à la reine Marie-Antoinette. Un beau dessin de Dugourc (illustré Fig. 2), signé et daté 1790, provenant de l'ancienne collection Tassinari et Chatel, montre une pendule très proche de celle du musée des Arts décoratifs.
Une quinzaine de pendules comparables sont connus, parmi lesquelles nous pouvons citer :
- Celle de Marie-Antoinette avec des plaques de porcelaine et un mouvement de Robin conservée au Musée des Arts Décoratifs de Paris
- une avec un socle en marbre noir soutenu par des léopards conservé au musée de Minneapolis aux Etats-Unis (vente Sotheby's Monaco le 7 février 1982, lot 366)
- une avec des lions au socle, vente Sotheby’s Londres, le 24 Juin 1988, lot 19
- deux avec des lions au socle provenant des collections Youssoupov conservées au musée de l'Ermitage à Saint-Petersbourg
- une avec des lions au socle conservée au musée des Arts Décoratifs de Madrid
- une avec des lions au socle, ancienne collection Léon Lévy, vente Sotheby’s Paris, le 2 octobre 2008, lot 62 (204 750 Euros)