Lot 75
  • 75

Pendule en bronze doré d'époque Louis XVI, attribuée à Pierre Gouthière d'après un dessin de François-Joseph Bélanger, le cadran signé Robin à Paris

Estimate
25,000 - 40,000 EUR
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Description

  • giltbronze
  • Haut. 43 cm, larg. 40 cm, prof. 15 cm
  • Height 17 in; width 15 3/4 in; depth 6 in
le cadran sommé d'un couple de colombes, reposant sur des draperies et flanqué de sphinges ; le socle ciselé d'un ruban tournant, orné de guirlandes de fleurs et d'une frise figurant Apollon sur son char et quatre signes du Zodiaque (Scorpion, Sagittaire, Poissons et Bélier), terminé par quatre pieds toupie

Literature

P. Verlet, Les Bronzes dorés français du XVIIIe siècle, Paris, 187, pp. 304-305
C. Baulez, "Bronzes et bronziers de Bagatelle",  in La Folie d'Artois, Paris, 1988, pp. 142-157
J.J. Gautier, "Décor et ameublement de Bagatelle", in La Folie d'Artois, Paris, 1988, pp. 81-142

Condition

Illustration is quite accurate. Gilding is slightly tarnished and rubbed in places. Otherwise, attractive case in good overall condition, with a nice chasing. Dial has a chip to the left winding hole. Movement is complete but needs a clean. No pendulum or winder.
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Catalogue Note

Ce modèle s'inspire vraisemblablement de la dernière livraison de l'horloger Lepaute en 1781 pour le salon de Bagatelle, à la demande de Radix de Sainte-Foy, surintendant des Finances et Bâtiments du comte d'Artois. Le mémoire de l'horloger nous apprend qu'elle fut exécutée d'après des dessins de François-Joseph Bélanger, Premier architecte du comte d'Artois chargé du chantier de Bagatelle. Dans son mémoire, l'horloger mentionne "deux sphinx ailés richement drapés", "la pendule [...] appuyée sur un oreiller", "la face de [la] plinthe [qui] est ornée en renfoncement d'une superbe frise composée des signes du zodiaque" et "le tout supporté par huit boules allongées, cannelées et ciselées".

Si certains modèles connus aujourd'hui correspondent à la plus grande partie de la description de Lepaute, aucune ne présente de riches draperies sur les sphinges, ni huit pieds (C. Baulez, op. cit., p. 150). Il convient néanmoins de citer trois pendules d'un dessin très proche, toutes signées de Lepaute : l'une est conservée à la Wallace collection, la seconde au Metropolitan Museum et la dernière à la Préfecture des Yvelines à Versailles (J.J. Gautier, op. cit., p. 129). Une autre pendule visible au Louvre, comportant cette fois des sphinges en marbre, est signée comme la nôtre de Robin et présente une frise, alternant entrelacs feuillagés et signes du Zodiaque, très similaire.

Relevant du goût « turc » en vogue sous le règne de Louis XVI, le thème des sphinges fut fréquemment associé aux pendules, ainsi que l’illustre un dessin de l’ornemaniste Jean-François Forty gravé par Collinet (C. Baulez, op. cit., p. 150). Le comte d’Artois en posséda plusieurs modèles, variant selon ses résidences : celle déposée à Versailles par le Mobilier National en 2011, ciselée à son chiffre AT, est censée provenir de son Petit Appartement au Temple (J.J. Gautier, op. cit., p. 116). Par ailleurs, Lepaute avait déjà fourni une pendule, identique à celle livrée pour Bagatelle, au propre frère du comte d’Artois, le comte de Provence dont elle orna le château de Brunoy (C. Baulez, op. cit., p. 157).