Lot 184
  • 184

Rare table à écrire en placage de bois de rose et marqueterie de bois teinté de la fin de l'époque Louis XV, attribuée à Louis Péridiez, vers 1770

Estimate
40,000 - 60,000 EUR
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Description

  • wood
  • Haut. 74 cm, larg. 53 cm, prof. 36 cm
  • Height 29 1/4 in; width 20 3/4 in; depth 14 1/4 in
le plateau en rognon orné d'une vue de village dans un encadrement  à cartouches fleuris et centré d'un trophée de chasse, la ceinture ouvrant par un rideau à lamelles découvrant quatre tiroirs dont un muni d'une tablette à écrire, un encrier, un poudrier et un compartiment et par deux tiroirs latéraux à lamelles simulées, reposant sur des pieds cambrés

Provenance

Acquise auprès de la galerie Maurice Segoura, Paris

Condition

Illustration is slightly too orange: the parquetry looks less contrasted in reality. Very good restored condition. Small patched areas of veneer have been carefully restored. The marquetry top with vivid colours and two very slight horizontal cracks well restored. Little and consistent wear to the gilding. Highly attractive table, ready to be displayed.
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Catalogue Note

Cette table à écrire  de forme rognon fait partie d’un petit groupe de modèles similaires dont Péridiez s'était fait une spécialité. Parmi celles-ci, citons :

-        une table identique qui aurait appartenu à madame de Pompadour, conservée actuellement dans la collection Niarchos à Paris (ill. N. de Reyniès, Le Mobilier domestique, T.1, Paris, 1987, p. 363).

-        ancienne collection de Sir Anthony de Rothschild, Christie’s Londres, le 13 juin 1923, lot 56

-         vente Sotheby’s Monaco, le 4 décembre 1992, lot 13

-         vente Christie’s Monaco, le 15 décembre 1996, lot 153 (796 500 FF)

LES TROPHEES D'APRES GILLES DEMARTEAU

Notre table fait partie d'un petit ensemble de meubles, pour la plupart estampillés par Boudin, présentant un décor marqueté de trophées tirés du recueil de Gilles Demarteau (1722-1776) « Plusieurs Trophées Dessinées et Gravées Par Demarteau a Paris » publié au milieu du XVIIIe siècle (voir G. de Bellaigue, The James A. de Rothschild Collection at Waddesdon Manor, Furniture, Clocks and Gilt Bronzes, Fribourg, 1974, pp. 466-468, ill. p. 470-471). La cohérence de conception et de style de ces trophées marquetés laisse supposer qu'ils étaient exécutés par un atelier spécialisé qui les vendait à différents marchands ou ébénistes. Parmi ces meubles, citons une série de tables à plateau coulissant ornées d'un médaillon flanqué de ces trophées :

-        une table estampillée par Boudin, ancienne collection Alfred de Rothschild and Almina, Countess of Carnavon, vente Christie's Londres, le 19 mai 1925

-        une table de forme rognon estampillée par Landrin, conservée dans les collections Niarchos (ills. Connaissance des Arts, novembre 1960, p.111

-        une table estampillée par Boudin, ancienne collection Mrs. Charles Allen Jr., vente Sotheby's New York, le 1er novembre 1997, lot 85

-        une table non estampillée conservée à Waddesdon Manor (voir G. Bellaigue, ibid,, N.95). Cette table comporte aussi le même cartouche encadrant la scène centrale du plateau.

Créés à la fin du règne de Louis XV vers 1760, ces meubles au décor marqueté particulièrement riche - mêlant trophées, chinoiseries sur fond de quartefeuilles ou de treillage – sont la dernière illustration du style rocaille. Jean-François Oeben, Roussel et Boudin sont les grands noms de cette dernière variante qui, bien que tombant  en désuétude vers 1770-75, continua à être produite jusque vers 1780 (voir G. Bellaigue, ibid., 1974, N. 101-102). Ce style coexista quelques années avec l'apparition du goût grec prônant la rigueur de la forme et du décor.