Lot 159
  • 159

Belle commode en placage d'amarante et de bois de rose et riches montures de bronze doré d'époque Louis XV, par Charles Cressent, vers 1730

Estimate
120,000 - 180,000 EUR
Log in to view results
bidding is closed

Description

  • wood
  • Haut. 89 cm, larg. 133 cm, prof. 62 cm
  • Height 35 in; width 52 1/3 in; depth 24 1/2 in
la façade bombée ouvrant par deux tiroirs et ornée d'une chute de fleurs, reposant sur des pieds cambrés munis de sabots en griffes ; dessus de marbre Sarrancolin (rapporté)

Provenance

- Vente Sotheby's à Londres, le 10 juin 1994, lot 78 

Literature

A. Pradère, Charles Cressent, Paris, 2003, p. 284, n°144 (illustrée)

Condition

The illustration of the catalogue is accurate. Good overall condition despite the usual minor scratches and marks due to age and use. The gilding of the mounts has been cleaned and it is now slightly tarnished. Very nice chasing to the mounts. Exceptional piece. Ready to use.
"In response to your inquiry, we are pleased to provide you with a general report of the condition of the property described above. Since we are not professional conservators or restorers, we urge you to consult with a restorer or conservator of your choice who will be better able to provide a detailed, professional report. Prospective buyers should inspect each lot to satisfy themselves as to condition and must understand that any statement made by Sotheby's is merely a subjective, qualified opinion. Prospective buyers should also refer to any Important Notices regarding this sale, which are printed in the Sale Catalogue.
NOTWITHSTANDING THIS REPORT OR ANY DISCUSSIONS CONCERNING A LOT, ALL LOTS ARE OFFERED AND SOLD AS IS" IN ACCORDANCE WITH THE CONDITIONS OF BUSINESS PRINTED IN THE SALE CATALOGUE."

Catalogue Note

Cette commode appartient à un groupe de pièces ornées des mêmes montures de bronze doré qui sont traditionnellement attribuées à Charles Cressent. Ces commodes sont en effet décrites lors de la vente de son stock à Paris chez Regnard le 19 mars 1765, Catalogue des différents effets curieux du sieur Cressent, ébéniste... André Boutémy a publié une étude sur ces commodes : Essais d'Attributions de Commodes et d'Armoires à Charles Cressent, Société de l'Histoire de l'Art Français, 1965. Notre commode se distingue du groupe par ses chutes de bronze à motif torsadé qu'Alexandre Pradère rapproche de l'oeuvre de Desforges.

Parmi les modèles similaires, citons:

- une commode conservée au Rijksmuseum, illustrée dans World Furniture, 1965, p.111

- une commode provenant des collections du Duke of Buccleuch and Queensbury, vente Christie's, le 3 juillet 1986, lot 129

- une commode des collections de Rudolf von Goldschidt-Rothschild à Königstein, illustrée dans A. Feulner, Französische Möbel in Deutschland, Pantheon, septembre 1927

- une commode provenant des collections du duc d'Arenberg, vente Sotheby's Londres le 17 mai 1968, lot 77. Celle-ci était estampillée ar Pierre Migeon qui avait dû intervenir comme restaurateur sur cette pièce.

- une commode provenant des collections de Gladys Vanderbilt, que nous présentons dans le présent catalogue au lot suivant.

Pour plus de détails sur ce groupe de commodes, voir la notice du lot suivant.

L’atelier de Cressent

Entre les années 1719 et 1757, Charles Cressent (1685-1768) fut à la tête de l’un des plus importants ateliers d’ébénisterie de Paris. Nommé sculpteur du Roi, son père François Cressent lui transmit le goût de la sculpture, qui lui permit d’être élu maître sculpteur à l’Académie de Saint-Luc le 14 août 1714. Accédant ensuite à la profession d’ébéniste par le biais de son mariage avec la veuve du grand ébéniste Joseph Poitou cinq ans plus tard, il fut reçu ébéniste ordinaire des palais de SAR Monseigneur le Duc d'Orléans, régent du royaume.

 L’apprentissage de Cressent influença sans aucun doute l’extraordinaire qualité sculpturale de son travail en tant qu’ébéniste. Sa formation lui permettant d’exercer un contrôle direct sur tous les aspects de la production, cette dernière atteste en effet d’une qualité constante et d’une remarquable homogénéité, observée dans l’alliance des bronzes et des bois exotiques fréquemment utilisés dans son atelier, tels que le bois satiné.

 Ayant pour habitude de vendre sa production directement dans un local situé au-dessus de son atelier, à l’angle des rues Notre-Dame-des-Victoire et Joquelet, Cressent jouissait d’une clientèle prestigieuse composée de différentes personnalités de son époque. Parmi celles-ci, citons le régent Philippe d’Orléans, le trésorier de la Marine M. de Selle, ou encore Max-Emanuel de Bavière et son fils Karl-Albrecht.