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Bellmer, Hans
Estimate
1,500 - 2,000 EUR
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Description
- Hans Bellmer
- Lettre autographe signée à René Char. Ermenonville, 14 février 1959.
- PAPER
2 p. in-4 (269 x 208 mm), avec son enveloppe. Signée Hans Bellmer.
Sur le portrait de René Char qu'il ne réalisera jamais.
Le peintre s'adresse au poète sur le conseil de Jean Hugues, pour "faire une étude de portrait de [lui]" pour un livre de portraits d'écrivains et de peintres contemporains que prépare la Galerie Diderot et pour lequel il a déjà réalisé les portraits de Ernst, Michaux, Arp, Man Ray, Duchamps, Magritte, etc. Mais Bellmer est intimidé : "La vérité est que j'ai un trac effroyable, à dessiner un portrait de quelqu'un. -- Michel Simon, (dont j'ai fait peut-être le meilleur portrait de ma vie) m'a dit avoir le même trac, même avant la centième présentation de la pièce la plus anodine ; et je l'ai vu, mangeant des nouilles, transpirant de peur." Et de l'interroger : "Jean Hugue [sic] m'a dit que vous éprouvez un malaise à poser. -- Avez-vous posé déjà à des portraitistes ? -- (Man Ray, naturellement). [...] serait-il possible de vous rencontrer (sans crayon ni papier, bien entendu) -- dans un café, chez vous, chez nous (88 rue Mouffetard) ? pour une reprise de contact visuel ? [...] Avec mon admiration depuis 1936 et mes meilleurs sentiments." Les dernières lignes évoquent la première lettre que Bellmer adressa à Char au mois de février 1936. Il souhaitait le remercier de l’envoi du Marteau sans maître ”qui ne le quitte pas” et son désir de le rencontrer à Paris. Manifestement la rencontre n’eut pas lieu et le portrait ne fut pas réalisé non plus.
Sur le portrait de René Char qu'il ne réalisera jamais.
Le peintre s'adresse au poète sur le conseil de Jean Hugues, pour "faire une étude de portrait de [lui]" pour un livre de portraits d'écrivains et de peintres contemporains que prépare la Galerie Diderot et pour lequel il a déjà réalisé les portraits de Ernst, Michaux, Arp, Man Ray, Duchamps, Magritte, etc. Mais Bellmer est intimidé : "La vérité est que j'ai un trac effroyable, à dessiner un portrait de quelqu'un. -- Michel Simon, (dont j'ai fait peut-être le meilleur portrait de ma vie) m'a dit avoir le même trac, même avant la centième présentation de la pièce la plus anodine ; et je l'ai vu, mangeant des nouilles, transpirant de peur." Et de l'interroger : "Jean Hugue [sic] m'a dit que vous éprouvez un malaise à poser. -- Avez-vous posé déjà à des portraitistes ? -- (Man Ray, naturellement). [...] serait-il possible de vous rencontrer (sans crayon ni papier, bien entendu) -- dans un café, chez vous, chez nous (88 rue Mouffetard) ? pour une reprise de contact visuel ? [...] Avec mon admiration depuis 1936 et mes meilleurs sentiments." Les dernières lignes évoquent la première lettre que Bellmer adressa à Char au mois de février 1936. Il souhaitait le remercier de l’envoi du Marteau sans maître ”qui ne le quitte pas” et son désir de le rencontrer à Paris. Manifestement la rencontre n’eut pas lieu et le portrait ne fut pas réalisé non plus.